vendredi 27 mai 2011

... Le Québec a besoin d'un nouveau René Lévesque.


Pour répondre au FEC qui pose la question : Pour se donner un nouvel élan, le Québec a besoin…

je réponds: un autre René Lévesque.

1- Lévesque a bâti sa carrière sur l'idée de nous décoloniser de l'intérieur en prenant le contrôle de nos richesses collectives pour les faire profiter à tous. La nationalisation de l'électricité a fait du Québec un État qui développe sa plus grande richesse, qui se l'approprie au profit de tous. On est loin des projets Rabaska, de l'exploitation des gaz de schiste, de la vente des gisements d'Anticosti au privé, du développement de la Romaine ou du Plan Nord !

2- Lévesque est le premier homme politique au Canada à avoir opéré un réel ménage dans la corruption et le financement illicite des partis politiques. On parlait à l'époque des «caisses électorales occultes». Il est aussi celui qui a mis en place une Direction générale des élections indépendante du gouvernement.

Ces deux dispositions démocratiques sont littéralement bafouées par le gouvernement Charest qui a le visage et tous les symptômes de la corruption endémique et qui ne respecte même pas les critères de sa propre loi électorale en se plaçant au-dessus de l'organisme indépendant chargé de délimiter la carte électorale (la CRE).

3- C'est aussi Lévesque qui a mis en place le BAPE, qui impose une consultation publique aux projets industriels d'importance. Mais on sait qu'aujourd'hui, cet organisme ne fait que des consultations de façade et même lorsque ses rapports ont des dents, on s'arrange pour les contourner...

4- Dans le dossier de la langue comme dans celui du traitement des minorités, Lévesque était aussi irréprochable. Pas comme notre 1er sinistre Charest qui a fait du français la langue des pauvres au Québec !

Décidément, la nostalgie de René Lévesque est de mise, devant ces 1ers ministres à Ottawa et à Québec qui sont soit rigides, soit responsable d'une désaffection et d'une infantilisation de la politique.

Car Lévesque avait cette capacité de rassembler autour de lui des personnes de diverses orientations compétentes et désintéressées. Allergique qu'il était à la corruption, il imposait une forme de discipline et d'honnêteté obligée dans son équipe...

A-t-on besoin d'en rajouter pour comprendre le contraste avec aujourd'hui ?

5 commentaires:

  1. Entre le risque de déifier le bonhomme et d'attendre un messie qui ne viendra pas; et le rêve d'un véritable changement social issu de la société civile, qu'est-ce qui est le pire dans mes espérances de période désespérée ?

    P.S. l'Espagne vit son «printemps arabe», à quand le nôtre ?

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  2. Bourassa avait 37, René Levesque 54, Obama moins de 50 ans...
    Notre prochain grand leader québecois est un jeune homme dans la trentaine...
    Où es-tu, camarade, où es-tu ?
    pepedamour ( 78 )...

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  3. ...et il porte le nom de...
    - Mohamed Larouche ...ou...de Sean O'Brien.......
    pepedamour

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  4. L'homme n'était pas parfait mais il était inspirant, intègre et méritait notre respect...C'est ce qui nous manque en ce moment au niveau municipal, provincial (il y a quand même Amir Khadir...) et fédéral.

    Nicolas

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  5. j'aime bien Amir Khadir....dans l'opposition: un bon chien de garde.
    pepedamour

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