Je sors de mon mutisme des fêtes pour vous envoyer vers ma plateforme de blogueurs citoyens où je publie également. J'ai appris que lors de l'enregistrement de Tout le monde en parle qui sera diffusé le 31 décembre prochain (disons que des connaissances à moi ont assisté à l'enregistrement), André Boisclair a «pété sa coche» hors d'ondes... Mais en onde, il a démontré qu'on peut très bien fourrer le Québec sans amour en défendant l'exploitation des gaz de schiste au mépris du Québec et de la vérité.
Suivre CE LIEN.
dimanche 25 décembre 2011
mardi 20 décembre 2011
pause de turbulence.
Le voisin prend une pause du web pour le temps des fêtes. C'est Noël ! Il faut parfois se le rappeler parce que le multiculturalisme niveleur du Canada tend à évacuer ce qui fait partie de notre patrimoine pour «contenter» des communautés culturelles qui n'en demandaient pas tant...
Je vous colle les paroles que ma fille chante à l'école (mais vous ne bénéficierez pas de sa belle petite voix rauque et douce):
«Enfants de Palestine ou enfants d'Israël,
D'Amérique ou de Chine en ce jour de Noël,
Que ton regard se pose
Sur la terre ou le ciel
Ne retiens qu'une chose
Il faut croire à Noël
Matin couleur de cendre ou matin d'arc en ciel
Qu'importe il faut attendre en ce soir de Noël
Que les fusils se taisent et répondent à l'appel
De cette parenthèse
Qui s'appelle Noël
Un jour viendra peut-être
Un jour au goût de miel
Où l'on verra paraître un oiseau dans le ciel
Aux plumes de lumiere
Un oiseau éternel
Colombe pour la terre
Un oiseau de Noël».
Joyeux Noël !
P.S. Je renonce à commenter plus que cela la nomination d'un coach unilingue anglais chez le Canadien de Montréal... Mais quand notre gouvernement, ses agences et ses ministères, bafouent notre propre langue; quand nos propres députés fédéraux élus au Lac St-Jean ou ailleurs, posent leurs questions en anglais à la Chambre des Communes; quand nous switchons à l'anglais dès que nous croisons un «Québécois pas de souche», pourquoi demander à la famille Molson de nous respecter?
Se respecter soi-même, puis exiger des autres, dans cet ordre.
Je vous colle les paroles que ma fille chante à l'école (mais vous ne bénéficierez pas de sa belle petite voix rauque et douce):
«Enfants de Palestine ou enfants d'Israël,
D'Amérique ou de Chine en ce jour de Noël,
Que ton regard se pose
Sur la terre ou le ciel
Ne retiens qu'une chose
Il faut croire à Noël
Matin couleur de cendre ou matin d'arc en ciel
Qu'importe il faut attendre en ce soir de Noël
Que les fusils se taisent et répondent à l'appel
De cette parenthèse
Qui s'appelle Noël
Un jour viendra peut-être
Un jour au goût de miel
Où l'on verra paraître un oiseau dans le ciel
Aux plumes de lumiere
Un oiseau éternel
Colombe pour la terre
Un oiseau de Noël».
Joyeux Noël !
P.S. Je renonce à commenter plus que cela la nomination d'un coach unilingue anglais chez le Canadien de Montréal... Mais quand notre gouvernement, ses agences et ses ministères, bafouent notre propre langue; quand nos propres députés fédéraux élus au Lac St-Jean ou ailleurs, posent leurs questions en anglais à la Chambre des Communes; quand nous switchons à l'anglais dès que nous croisons un «Québécois pas de souche», pourquoi demander à la famille Molson de nous respecter?
Se respecter soi-même, puis exiger des autres, dans cet ordre.
vendredi 16 décembre 2011
Godin, le poète politique.
Visionnez Godin dispo sur TéléQuébec.tv et on s'en r'parle...
On en parle déjà ici sur la plateforme de mes «voisins»...
On en parle déjà ici sur la plateforme de mes «voisins»...
jeudi 15 décembre 2011
Mode de scrutin: l'hypocrisie du PQ.
Le prochain conseil national du Parti québécois débattra d'une série de mesures pour «changer la politique» au Québec. L'une d'entre elles concerne l'adoption d'un mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours, comme on le fait pour élire les députés et le Président en France.
Le fonctionnement d'un tel mode de scrutin est simple. Les électeurs votent parmi tous les candidats en lice. Si aucun des candidats ne recueille 50%+1 des votes au 1er tour, on retient les 2 meilleurs candidats qui s'affronteront lors d'un 2e tour. Le 2e tour est donc là pour nous assurer que l'élu du peuple aura recueilli une réelle majorité des voix.
À première vue, un tel mode de scrutin peut paraître meilleur que le nôtre, dans lequel la majorité des députés sont élus en obtenant une simple pluralité des voix (rarement plus que 40% et des poussières), puisqu'ils profitent de la division des votes de leurs opposants. Mais un système à 2 tours dans le contexte québécois ne changerait pas grand chose à la réalité (sclérosée) actuelle... Le bipartisme imparfait perdurerait et les tiers partis seraient en grande partie éliminés au 2e tour.
Une réelle réforme du mode de scrutin impliquerait un changement du paysage politique. Elle favoriserait une représentation des différents partis qui serait fonction de l'appui populaire réel de chacun des partis. Par exemple, si Québec solidaire obtient 10% des voix, il obtiendrait alors environ 10% des sièges au parlement. Un système à 2 tours ne favorise en aucun cas une telle proportionnalité des résultats.
C'est ici que l'on comprend l'hypocrisie du PQ. Le mode de scrutin à deux tours n'a jamais fait partie de son programme, tandis que l'adoption d'un mode de scrutin proportionnel a fait partie à plusieurs reprises des plateformes péquistes... Le PQ cherche à détourner l'attention et à se présenter (encore!) comme le seul gardien de la souveraineté. Un système à 2 tours forcerait le ralliement des autres tiers partis vers le PQ au 2e tour... Le PQ cherche donc uniquement à «sauver sa peau» dans un contexte où sa disparition du paysage politique est envisageable.
Et ce qu'il y a de plus triste là-dedans, c'est que la cause souverainiste (supposément le projet au cœur de l'engagement politique des péquistes!) avancerait beaucoup plus si le Québec se dotait d'un véritable mode de scrutin proportionnel. En effet, un référendum gagnant implique que plus de 50% des gens appuient la souveraineté. Or, selon notre actuel mode de scrutin, les partis qui forment le gouvernement atteignent rarement ce seuil. Un mode à deux tours ne ferait que porter au pouvoir le parti qui déplaît le moins... Alors qu'avec un mode de scrutin de type proportionnel, on pourrait très bien envisager une grande coalition de partis nationalistes proposer à la population un projet rassembleur. Et l'avantage est que cette coalition représenterait déjà plus de 50% des votants!
Une vraie proportionnalité dans le mode de scrutin favorise ultérieurement l'obtention d'un référendum gagnant. Mais les péquistes se refusent à favoriser une telle réforme car ils se croient toujours propriétaires de la souveraineté. Il me semblait pourtant qu'en démocratie, la souveraineté appartenait au peuple?
À trop vouloir s'accrocher au pouvoir, on corrompt nos idées et on méprise le peuple. Parlez-en aux libéraux de Jean Charest!
Le fonctionnement d'un tel mode de scrutin est simple. Les électeurs votent parmi tous les candidats en lice. Si aucun des candidats ne recueille 50%+1 des votes au 1er tour, on retient les 2 meilleurs candidats qui s'affronteront lors d'un 2e tour. Le 2e tour est donc là pour nous assurer que l'élu du peuple aura recueilli une réelle majorité des voix.
À première vue, un tel mode de scrutin peut paraître meilleur que le nôtre, dans lequel la majorité des députés sont élus en obtenant une simple pluralité des voix (rarement plus que 40% et des poussières), puisqu'ils profitent de la division des votes de leurs opposants. Mais un système à 2 tours dans le contexte québécois ne changerait pas grand chose à la réalité (sclérosée) actuelle... Le bipartisme imparfait perdurerait et les tiers partis seraient en grande partie éliminés au 2e tour.
Une réelle réforme du mode de scrutin impliquerait un changement du paysage politique. Elle favoriserait une représentation des différents partis qui serait fonction de l'appui populaire réel de chacun des partis. Par exemple, si Québec solidaire obtient 10% des voix, il obtiendrait alors environ 10% des sièges au parlement. Un système à 2 tours ne favorise en aucun cas une telle proportionnalité des résultats.
C'est ici que l'on comprend l'hypocrisie du PQ. Le mode de scrutin à deux tours n'a jamais fait partie de son programme, tandis que l'adoption d'un mode de scrutin proportionnel a fait partie à plusieurs reprises des plateformes péquistes... Le PQ cherche à détourner l'attention et à se présenter (encore!) comme le seul gardien de la souveraineté. Un système à 2 tours forcerait le ralliement des autres tiers partis vers le PQ au 2e tour... Le PQ cherche donc uniquement à «sauver sa peau» dans un contexte où sa disparition du paysage politique est envisageable.
Et ce qu'il y a de plus triste là-dedans, c'est que la cause souverainiste (supposément le projet au cœur de l'engagement politique des péquistes!) avancerait beaucoup plus si le Québec se dotait d'un véritable mode de scrutin proportionnel. En effet, un référendum gagnant implique que plus de 50% des gens appuient la souveraineté. Or, selon notre actuel mode de scrutin, les partis qui forment le gouvernement atteignent rarement ce seuil. Un mode à deux tours ne ferait que porter au pouvoir le parti qui déplaît le moins... Alors qu'avec un mode de scrutin de type proportionnel, on pourrait très bien envisager une grande coalition de partis nationalistes proposer à la population un projet rassembleur. Et l'avantage est que cette coalition représenterait déjà plus de 50% des votants!
Une vraie proportionnalité dans le mode de scrutin favorise ultérieurement l'obtention d'un référendum gagnant. Mais les péquistes se refusent à favoriser une telle réforme car ils se croient toujours propriétaires de la souveraineté. Il me semblait pourtant qu'en démocratie, la souveraineté appartenait au peuple?
À trop vouloir s'accrocher au pouvoir, on corrompt nos idées et on méprise le peuple. Parlez-en aux libéraux de Jean Charest!
mercredi 14 décembre 2011
Voisiner le web citoyen.
En plus de continuer à publier sur ce blogue, le voisin est maintenant hébergé sur un site collectif où se voisinent plusieurs blogueurs. Il s'agit du site LeGlobe.ca, qui propose un «regard citoyen» sur l'actualité, la culture et la politique.
Faites-y un tour régulièrement, ça vous permettra de découvrir d'autres plumes sans nécessairement abandonner la mienne... Bonne lecture.
Faites-y un tour régulièrement, ça vous permettra de découvrir d'autres plumes sans nécessairement abandonner la mienne... Bonne lecture.
Investiture républicaine: qui est le meilleur ami d'Israël?
La course à l’investiture du Parti républicain aux USA qui débouchera au terme des élections primaires à la sélection du candidat officiel à la présidence pour ce parti, est en train de virer à une sorte de concours absurde du genre: «qui est le meilleur ami d’Israël»…
«C’est moi, c’est moi», crient tous les candidats lors de leurs passages quasi-obligés devant les différents lobbys et médias juifs américains. Seul Ron Paul s’est pour le moment abstenu de cette surenchère en promettant de couper «toutes» les aides américaines à l’étranger !
Le dernier en lice est l’étoile montante Newt Gingrich (photo). Il a déclaré que le peuple palestinien est un «peuple inventé» pour ensuite promettre le déménagement de l’ambassade des USA en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.
Ces deux déclarations ont bien sûr pour objectif de contenter un électorat mobilisé qui contribue financièrement aux campagnes de presque toute la classe politique à Washington. Ces intransigeants nient l’existence même de la réalité nationale palestinienne et cherchent à concrétiser l’annexion de Jérusalem-est par Israël. Ces puissants gravitant autour de l’AIPAC (American-israeli public affairs comitee) sont effectivement capables de faire et de défaire des carrières politiques (on comprend donc la surenchère des candidats républicains), mais leur action politique et leurs positions sont loin de favoriser une vie meilleure pour ce petit pays assiégé qu’est Israël… et surtout pour la grande majorité de ses citoyens!
Car il ne faut pas oublier qu’une forte proportion d’Israéliens sont modérés et favorables à la solution négociée de deux États : un juif et un palestinien, avec Jérusalem-ouest comme capitale pour Israël et Jérusalem-est pour la Palestine… Et quand je dis une «forte proportion», plusieurs enquêtes faites sur de longues périodes tendent à démontrer que c’est une majorité des deux côtés qui est prête à la coexistence pacifique.
On comprend donc que le conflit israélo-palestinien est en fait «capturé» par des minorités de blocage : le Hamas du côté des Palestiniens et la droite religieuse et ultra-nationaliste du côté des Israéliens…
À cela, il faut ajouter un blocage externe : celui de l’appui souvent indéfectible des États-Unis à Israël par l’entremise de la droite religieuse et du lobby juif américains, fortement mobilisés en faveur de l’expan-sionisme (jeu de mot) israélien…
Le ballet du «meilleur ami d’Israël» qui se joue présentement au sein des candidats à l’investiture républicaine est néfaste pour la sécurité même d’Israël et des USA. Il est irresponsable et dangereux.
Cela se fait au détriment de la stabilité et de la paix pour toute une région, et plus directement encore pour ceux que l’on prétend défendre: les citoyens d’Israël qui, en grande majorité, recherchent la paix.
«C’est moi, c’est moi», crient tous les candidats lors de leurs passages quasi-obligés devant les différents lobbys et médias juifs américains. Seul Ron Paul s’est pour le moment abstenu de cette surenchère en promettant de couper «toutes» les aides américaines à l’étranger !
Le dernier en lice est l’étoile montante Newt Gingrich (photo). Il a déclaré que le peuple palestinien est un «peuple inventé» pour ensuite promettre le déménagement de l’ambassade des USA en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.
Ces deux déclarations ont bien sûr pour objectif de contenter un électorat mobilisé qui contribue financièrement aux campagnes de presque toute la classe politique à Washington. Ces intransigeants nient l’existence même de la réalité nationale palestinienne et cherchent à concrétiser l’annexion de Jérusalem-est par Israël. Ces puissants gravitant autour de l’AIPAC (American-israeli public affairs comitee) sont effectivement capables de faire et de défaire des carrières politiques (on comprend donc la surenchère des candidats républicains), mais leur action politique et leurs positions sont loin de favoriser une vie meilleure pour ce petit pays assiégé qu’est Israël… et surtout pour la grande majorité de ses citoyens!
Car il ne faut pas oublier qu’une forte proportion d’Israéliens sont modérés et favorables à la solution négociée de deux États : un juif et un palestinien, avec Jérusalem-ouest comme capitale pour Israël et Jérusalem-est pour la Palestine… Et quand je dis une «forte proportion», plusieurs enquêtes faites sur de longues périodes tendent à démontrer que c’est une majorité des deux côtés qui est prête à la coexistence pacifique.
On comprend donc que le conflit israélo-palestinien est en fait «capturé» par des minorités de blocage : le Hamas du côté des Palestiniens et la droite religieuse et ultra-nationaliste du côté des Israéliens…
À cela, il faut ajouter un blocage externe : celui de l’appui souvent indéfectible des États-Unis à Israël par l’entremise de la droite religieuse et du lobby juif américains, fortement mobilisés en faveur de l’expan-sionisme (jeu de mot) israélien…
Le ballet du «meilleur ami d’Israël» qui se joue présentement au sein des candidats à l’investiture républicaine est néfaste pour la sécurité même d’Israël et des USA. Il est irresponsable et dangereux.
Cela se fait au détriment de la stabilité et de la paix pour toute une région, et plus directement encore pour ceux que l’on prétend défendre: les citoyens d’Israël qui, en grande majorité, recherchent la paix.
jeudi 8 décembre 2011
Quand Jean Lesage engueule Jean Charest.
En 1962, le premier ministre du Québec Jean Lesage, convaincu par son ministre René Lévesque, décide de nationaliser les compagnies d'électricité. Dans son discours «Maîtres chez nous», (voir le livre extraordinaire dirigé par Charles-Philippe Courtois et Danic Parenteau, Les 50 discours qui ont marqué le Québec, CEC, 2011), le 1er ministre Lesage affirme qu'il est temps de mettre fin à une situation «intenable».
Extrait 1:
«Cette situation, c'est celle d'une société qui a été privée des moyens qui lui auraient permis de s'épanouir pleinement.C'est celle où les clefs d'une économie moderne appartiennent à des intérêts étrangers à nos préoccupations nationales et indifférents à nos aspirations légitimes».
N'entendez-vous pas une sorte de distorsion historique? ... Comme si Jean Lesage critiquait la façon dont le Québec est «gouverné» sous Jean Charest. Et critiquait jusqu'à ses nominations à la Caisse de Dépôts...
Extrait 2:
«Comme peuple adulte, nous ne pouvons plus supporter de croupir dans l'immobilisme forcé, immobilisme imposé par une clique politique à qui il plaît que notre province demeure une source de matière première, un réservoir de main d'oeuvre à bon marché ou un pays vieillot que l'on visite en touriste. (...)
Tout le monde chez nous comprend maintenant qu'on ne pourra jamais rien réussir de durable au Québec si, une fois pour toutes, on ne s'attaque pas à la racine du mal. Et la racine du mal, c'est que notre économie ne nous appartient pas. C'est aussi simple que cela, mais c'est aussi grave que cela».
Le Plan Nord de Jean Charest semble directement évoqué... Et la «clique politique», elle comprend Lucien Bouchard, les libéraux au grand complet, et sans doute François Legault, qui a très peu discouru sur ce sujet capital depuis son «retour en politique».
Lisez maintenant l'extrait 3, et vous entendrez Lesage décrier ce qu'en 2011, Daniel Breton de Maîtres chez nous 21e siècle, qualifie de «vol du siècle»... Remplacez seulement «union nationale» par Parti libéral du Québec et Parti québécois sous Lucien Bouchard, ce dernier étant aujourd'hui porte-parole de l'industrie pétrolière et gazière...:
«Il n'est pas surprenant alors que de telles gens - et l'Union nationale puisqu'il faut bien la nommer - se soient rendus coupables, il y a quelques années à peine d'un crime odieux que notre population ne pourra jamais leur pardonner. En effet, ces gens qui ont dénationalisé à leur profit personnel un secteur public - celui du gaz naturel - voudraient aujourd'hui nous faire croire qu'ils recherchent le Bien des Québécois ! Quelle farce !»
Fin de l'extrait. !!! Wow ! J'entends Lesage vilipender presque toute la classe politique, mais surtout ses «descendants» libéraux (on dirait des bâtards! excuses toutes plates aux vrais bâtards). Hydro sous Jean Charest a vendu ses réserves sur l'île d'Anticosti qu'elle savait importantes et consenti tout le gaz de schiste et naturel à des compagnies privées, pour la plupart albertaines et étrangères...
Jean Lesage ! Où es-tu?
Extrait 4:
«Ce sont des gens qui, pour obtenir un profit égoïste, n'ont pas hésiter à priver notre province d'un bien qui appartient à toute notre collectivité. Ce sont des gens qui ont trompé le peuple, qui l'ont volé, oui volé ! Et aujourd'hui ces serviteurs de trusts veulent donner un coup de poignard dans le dos de notre peuple en faisant mine de l'aider, alors qu'en réalité ils proposent la plus nocive des solutions possibles».
Et ça continue comme ça... On jurerait entendre Lesage engueuler Jean Charest. C'est beau et triste à la fois. Nous sommes de retour dans la Grande noirceur, mais on entend de loin un propos qui peut nous aider à en sortir.
Extrait 1:
«Cette situation, c'est celle d'une société qui a été privée des moyens qui lui auraient permis de s'épanouir pleinement.C'est celle où les clefs d'une économie moderne appartiennent à des intérêts étrangers à nos préoccupations nationales et indifférents à nos aspirations légitimes».
N'entendez-vous pas une sorte de distorsion historique? ... Comme si Jean Lesage critiquait la façon dont le Québec est «gouverné» sous Jean Charest. Et critiquait jusqu'à ses nominations à la Caisse de Dépôts...
Extrait 2:
«Comme peuple adulte, nous ne pouvons plus supporter de croupir dans l'immobilisme forcé, immobilisme imposé par une clique politique à qui il plaît que notre province demeure une source de matière première, un réservoir de main d'oeuvre à bon marché ou un pays vieillot que l'on visite en touriste. (...)
Tout le monde chez nous comprend maintenant qu'on ne pourra jamais rien réussir de durable au Québec si, une fois pour toutes, on ne s'attaque pas à la racine du mal. Et la racine du mal, c'est que notre économie ne nous appartient pas. C'est aussi simple que cela, mais c'est aussi grave que cela».
Le Plan Nord de Jean Charest semble directement évoqué... Et la «clique politique», elle comprend Lucien Bouchard, les libéraux au grand complet, et sans doute François Legault, qui a très peu discouru sur ce sujet capital depuis son «retour en politique».
Lisez maintenant l'extrait 3, et vous entendrez Lesage décrier ce qu'en 2011, Daniel Breton de Maîtres chez nous 21e siècle, qualifie de «vol du siècle»... Remplacez seulement «union nationale» par Parti libéral du Québec et Parti québécois sous Lucien Bouchard, ce dernier étant aujourd'hui porte-parole de l'industrie pétrolière et gazière...:
«Il n'est pas surprenant alors que de telles gens - et l'Union nationale puisqu'il faut bien la nommer - se soient rendus coupables, il y a quelques années à peine d'un crime odieux que notre population ne pourra jamais leur pardonner. En effet, ces gens qui ont dénationalisé à leur profit personnel un secteur public - celui du gaz naturel - voudraient aujourd'hui nous faire croire qu'ils recherchent le Bien des Québécois ! Quelle farce !»
Fin de l'extrait. !!! Wow ! J'entends Lesage vilipender presque toute la classe politique, mais surtout ses «descendants» libéraux (on dirait des bâtards! excuses toutes plates aux vrais bâtards). Hydro sous Jean Charest a vendu ses réserves sur l'île d'Anticosti qu'elle savait importantes et consenti tout le gaz de schiste et naturel à des compagnies privées, pour la plupart albertaines et étrangères...
Jean Lesage ! Où es-tu?
Extrait 4:
«Ce sont des gens qui, pour obtenir un profit égoïste, n'ont pas hésiter à priver notre province d'un bien qui appartient à toute notre collectivité. Ce sont des gens qui ont trompé le peuple, qui l'ont volé, oui volé ! Et aujourd'hui ces serviteurs de trusts veulent donner un coup de poignard dans le dos de notre peuple en faisant mine de l'aider, alors qu'en réalité ils proposent la plus nocive des solutions possibles».
Et ça continue comme ça... On jurerait entendre Lesage engueuler Jean Charest. C'est beau et triste à la fois. Nous sommes de retour dans la Grande noirceur, mais on entend de loin un propos qui peut nous aider à en sortir.
mardi 6 décembre 2011
Un 6 décembre.
dimanche 4 décembre 2011
Le Québec est-il beau?
Je pose la question sérieusement. On pense quelquefois que ça va de soi, que «de l'espace y'en a en masse», que la nature est belle chez nous, etc.
Je ne veux pas «péter vot' balloune», mais le Québec n'est pas si beau, il est même plus souvent qu'autrement simplement laid !
Promenez-vous au Québec. Qu'y voyez-vous? Des autoroutes (en mauvais état), des infrastructures routières (laides et en décrépitude), des concessionnaires automobiles et des restos pas bons aux bannières désuètes dans toutes les entrées des villes, des maisons placardées d'aluminium ou de pvc, des pylônes électriques, des centres d'achat et des parkings, des banlieues mornes et tristes, des villages désertés, souvent déprimés, sinon déprimants... Plein de paysages gâchés par toutes sortes de merdes qui témoignent de notre absence de culture et de notre mépris pour la beauté.
Bon ok, il y a du beau : Plusieurs églises et quelques villages qui résistent à la laideur envahissante, le ciel abitibien, la vallée de la Jacques-Cartier, celle de la rivière Malbaie, le parc Forillon, certaines vues sur le fleuve, d'autres sur le fjord, les plages de sable blanc de la basse côte-nord, les monts Groulx et les Chics-chocs, plusieurs lacs et rivières cachés encore préservés de la stupidité de ceux qui «bâtissent» le pays (et détruisent nos paysages et milieux de vie!). En fait, nos décideurs ne bâtissent pas le pays, ils salopent une province!
À défaut de faire du Québec un pays, pourrait-on le rêver mieux et planifier son développement futur pour qu'il redevienne simplement beau? Nos artistes, architectes, urbanistes et décideurs qui ont un minimum d'ambition devraient se lever et tasser les mononcs épais et corrompus qui écrivent nos plans d'aménagement et gouvernent notre «province»...
Quelques références :
1- Une série sur les expatriés de l'échangeur Turcot, autre exemple de notre bêtise perpétuée.
2- Un article sur la destruction de notre espace par des banlieues désâmées.
3- Un article sur les ruelles vertes à Montréal.
4- Et ces deux «papiers» touchant à la façon que l'on a de penser (ou d'impenser!) notre espace... ICI et ICI.
5- Le projet «Territoires» de Tristan Fortin-Le Breton.
Je ne veux pas «péter vot' balloune», mais le Québec n'est pas si beau, il est même plus souvent qu'autrement simplement laid !
Promenez-vous au Québec. Qu'y voyez-vous? Des autoroutes (en mauvais état), des infrastructures routières (laides et en décrépitude), des concessionnaires automobiles et des restos pas bons aux bannières désuètes dans toutes les entrées des villes, des maisons placardées d'aluminium ou de pvc, des pylônes électriques, des centres d'achat et des parkings, des banlieues mornes et tristes, des villages désertés, souvent déprimés, sinon déprimants... Plein de paysages gâchés par toutes sortes de merdes qui témoignent de notre absence de culture et de notre mépris pour la beauté.
Bon ok, il y a du beau : Plusieurs églises et quelques villages qui résistent à la laideur envahissante, le ciel abitibien, la vallée de la Jacques-Cartier, celle de la rivière Malbaie, le parc Forillon, certaines vues sur le fleuve, d'autres sur le fjord, les plages de sable blanc de la basse côte-nord, les monts Groulx et les Chics-chocs, plusieurs lacs et rivières cachés encore préservés de la stupidité de ceux qui «bâtissent» le pays (et détruisent nos paysages et milieux de vie!). En fait, nos décideurs ne bâtissent pas le pays, ils salopent une province!
À défaut de faire du Québec un pays, pourrait-on le rêver mieux et planifier son développement futur pour qu'il redevienne simplement beau? Nos artistes, architectes, urbanistes et décideurs qui ont un minimum d'ambition devraient se lever et tasser les mononcs épais et corrompus qui écrivent nos plans d'aménagement et gouvernent notre «province»...
Quelques références :
1- Une série sur les expatriés de l'échangeur Turcot, autre exemple de notre bêtise perpétuée.
2- Un article sur la destruction de notre espace par des banlieues désâmées.
3- Un article sur les ruelles vertes à Montréal.
4- Et ces deux «papiers» touchant à la façon que l'on a de penser (ou d'impenser!) notre espace... ICI et ICI.
5- Le projet «Territoires» de Tristan Fortin-Le Breton.
samedi 3 décembre 2011
Lire J-F Nadeau.
Il faut lire le papier de Jean-François Nadeau dans Le Devoir de ce samedi. Sur ce qui nous guette avec les conservateurs ignares au pouvoir, ce que notre système économique «produit» sans que nous nous en rendions compte... C'est beau, fort et triste à la fois.
Extraits:
«Au Kansas, l'initiative radicale du gouverneur a été saluée par des groupes néolibéraux, dont celui du milliardaire David Koch, qui affirment, selon une perspective bien arrêtée, qu'aucun citoyen ne devrait voir une partie de ses taxes utilisée «pour financer les goûts de ceux qui siègent dans des commissions culturelles». Dans la béance de ce raisonnement, soustraire de l'argent afin d'enrichir l'ignorance ne semble pas choquer.
(...)
Et pendant ce temps, au royal Canada, les sbires de Stephen Harper sourient en montrant les dents. Ils le font en idéologues convaincus, souvent à la manière fine d'une Nathalie Elgraby de l'Institut économique de Montréal qui, du haut de sa chaire de chroniqueuse des quotidiens de Quebecor, soutient que les artistes sont confits en tabous qu'il importe de briser au plus vite, quitte à fracasser pour ce faire les arts autant que les créateurs.
La richesse des riches et le maintien de ceux qui le sont à demi pour les servir — la classe moyenne — exigent que tout ce qui est public soit privatisé afin de mieux contribuer au bonheur des puissants, y compris au chapitre de la culture.»
Autre passage, critiquant l'obscénité de la guignolée des médias:
«La situation économique tragique que décrit Alain Deneault permet à des gens de bonne volonté, du genre de René Homier-Roy, de vendre tout sourire des soirées au champagne ou une balade en Rolls-Royce pour aider les pauvres, étant entendu, comme l'animateur le déclarait le 25 novembre à la radio de nos impôts, que «les riches, on ne les attire pas avec des affaires qui ne les intéressent pas». Pour s'occuper de la pauvreté, il faut donc désormais gaver davantage encore les riches, tout en les remerciant ensuite de leurs excès si profitables à l'ensemble de la société... »
Extraits:
«Au Kansas, l'initiative radicale du gouverneur a été saluée par des groupes néolibéraux, dont celui du milliardaire David Koch, qui affirment, selon une perspective bien arrêtée, qu'aucun citoyen ne devrait voir une partie de ses taxes utilisée «pour financer les goûts de ceux qui siègent dans des commissions culturelles». Dans la béance de ce raisonnement, soustraire de l'argent afin d'enrichir l'ignorance ne semble pas choquer.
(...)
Et pendant ce temps, au royal Canada, les sbires de Stephen Harper sourient en montrant les dents. Ils le font en idéologues convaincus, souvent à la manière fine d'une Nathalie Elgraby de l'Institut économique de Montréal qui, du haut de sa chaire de chroniqueuse des quotidiens de Quebecor, soutient que les artistes sont confits en tabous qu'il importe de briser au plus vite, quitte à fracasser pour ce faire les arts autant que les créateurs.
La richesse des riches et le maintien de ceux qui le sont à demi pour les servir — la classe moyenne — exigent que tout ce qui est public soit privatisé afin de mieux contribuer au bonheur des puissants, y compris au chapitre de la culture.»
Autre passage, critiquant l'obscénité de la guignolée des médias:
«La situation économique tragique que décrit Alain Deneault permet à des gens de bonne volonté, du genre de René Homier-Roy, de vendre tout sourire des soirées au champagne ou une balade en Rolls-Royce pour aider les pauvres, étant entendu, comme l'animateur le déclarait le 25 novembre à la radio de nos impôts, que «les riches, on ne les attire pas avec des affaires qui ne les intéressent pas». Pour s'occuper de la pauvreté, il faut donc désormais gaver davantage encore les riches, tout en les remerciant ensuite de leurs excès si profitables à l'ensemble de la société... »
Inscription à :
Articles (Atom)