photo : J-Félix Chénier
Notre voyage se poursuit au pays des mille et une nuits (c'est une image).
Depuis Essaouira, le soleil et la chaleur nous accompagnent. Nous avons pris la route du sud pour aller rejoindre nos familles berbères où nous logerons pour les prochains jours. Une fois de plus, nous vivrons les contrastes marocains. Ici, les femmes travaillent dans une coopérative d'argan. Elles cassent des noix, 8 heures par jour qui serviront à fabriquer l'huile et les produits faits à base de la noix d'arganier. Ici les gens n'ont pas d'âges, les visages portent les traces des difficultés de leurs vies et du soleil ardent. Une terre de caën, où la roche est maître et cultivée à bras d'homme ou à la mule. Les femmes vont chercher l'eau au puits, mais tous regardent religieusement les soap espagnols traduits en arabe (nous avons l'électricité) et textent sur leur cellulaire... pays de contrastes que je disais!
Je cuisine avec ma nouvelle maman le pain sur le feu, prépare la tagine sur le charbon et casse les noix. Nous lavons nos vêtements à la main. Dans notre maison vivent les grands-parents (côté paternel) les 2 fils et leur famille, au total 5 enfants âgés entre 3 et 20 ans. Notre père est chauffeur de taxi à Essaouira, il parle donc un peu le français (ouf!), le grand-père garde les moutons au champs. Notre vie en famille est «choquante» pour les enfants : ici, pas de jouets, nous mangeons ce que l'on nous offre (parfois un grand bol de riz baignant dans le lait sûr), la communication est difficile puisqu'ils parlent la langue berbère... quoique même s'ils parlaient arabe! Mais le ballon de foot est universel entre 2 petits garçons d'âge scolaire et les crayons de couleurs créent la complicité entre les 2 petites filles! De mon côté, je reçois les soins de la femme qui m'accueille chez elle. Elle trouve plaisirs à me maquiller et m'habiller en princesse berbère. Je partage les tâches de la cuisine et ménagère. Monsieur lui ? Il prend les photos qui se transformeront en diaporama tout de suite après et joue au foot avec les garçons. Le soir on nous apprend la danse traditionnelle et les jeux de cailloux. De petits moments magiques qui fait que nous avons quitté notre famille les yeux dans l'eau.
AgadirStation balnéaire construite pour plaire aux touristes qui aiment voyager sans trop se dépayser. McDo, Pizza hut, Zara, sea doo, club Med, vieille française en bikini et SURF!!!
Un polaroid cérébral pris un dimanche après-midi alors que j'étais à la plage avec les enfants et Felix en surf : 4 jeunes filles voilées portant le kaftan :1 rouge éteincelant, un en velour noir brodé de perles, un turquoise et un sable, courant pieds nus vers la plage le sourire aux lèvres. C'est le souvenir que j'en garderai.
Le trek dans le haut Atlas
3 jours de marche dans les montagnes. Les mules transportaient enfants et bagages de villages en villages. Villages construits à flancs de montagnes, dans des endroits pas croyables. Les cultures en terrasses, les maisons en blocs de ciments, les sommets arides et quelques fois enneigés. Les camions grimpants les routes de fortunes, les mules, les bergers et leurs troupeaux. Le Maroc est habité, c'est surprenant.
Vous pensez peut-être que j'allais vous laisser sans vous parler des ânes! Et bien nous continuons, fidèle à nous mêmes, d'accumuler les histoires d'ânes ou cette fois de mules: à cause d'une corde mal attachée, la mule que chevauchait Raf et Flavie a été effrayée et s'est mise à ruer. Mes enfants sont donc prêts pour les rodéos de St-Tite ! Yahou! (Raf est tombé, s'en est sorti avec de petites égratignures et une grosse peur - Flavie est restée accrochée). Le sourire est revenu, l'expérience est restée somme toute fort positive.
photo : J-Félix Chénier
Marrakech
La ville, le chaos, les rues étroites, les vendeurs de cossins, les charmeurs de serpents, les dompteurs de singes, les stands de grillades, les étalages de noix, d'épices et de fruits, les montagnes au loin, les maisons roses, les riad aux jardins florissants, l'appel à la prière, le hamam traditionnel, les tapis; les artisans du bois - du fer forgé, les mobilettes qui roulent partout, la pollution, le thé à la menthe, «madame tu veux quoi, quelle couleur aimes-tu, j'en ai pour toi-pas cher».
Nous rentrons demain sur Montréal, dans la neige, près de vous. Triste de quitter ce beau pays qui a encore tant à nous offrir, mais heureux aussi de vous retrouver.
Bisous X
Geneviève
la première fois que j'ai lu du Geneviève j'ai pensé à Giono et à Pagnol.
RépondreSupprimerLà,- après cette lecture- je retrouve Geneviève
pepedamour
Ce qu'elle écrit bien cette Geneviève ! IL n'y a pas de meilleurs mots que les siens pour décrire et faire revivre des instants magiques !
RépondreSupprimerQuelle belle aventure!
RépondreSupprimerVous êtes vraiment chanceux! Le plus cool c'est que les enfants vont s'en rappeler, ils sont assez vieux! Quelle chance! J'aimerais en faire autant... Les photos sont superbes. Et les mots! C'est vraiment inspirant! Merci!
La belle-soeur xx