mercredi 16 novembre 2011

La CAQ est lancée...

Bon, la Coalition pour l'Avenir du Québec (CAQ) est officiellement devenue un parti politique cette semaine. Je fais partie de ceux qui ont un certain temps espéré que ce parti puisse incarner quelque chose de positif dans le paysage politique morose du Québec actuel. Suis-je naïf?

Chose certaine, je suis déçu. Une des raisons pour lesquelles j'entretenais quelques espoirs s'explique par le positionnement de départ de François Legault qui disait grosso modo : «la querelle entre souverainistes et fédéralistes n'a débouché sur rien, il faut rebâtir un consensus sur le fait que la majorité des Québécois est nationaliste». Je crois en effet qu'avant de nous relancer dans l'aventure souverainiste, il nous faut rebâtir la confiance dans nos institutions et réaffirmer la prédominance du français.

Or, rien sur les nécessaires réformes démocratiques dans le programme ou le discours de la CAQ! Et malgré la volonté d'invoquer la clause dérogatoire pour mettre fin aux écoles passerelles (qui permettent aux riches de s'acheter le droit d'aller à l'école anglaise), je doute que la manoeuvre puisse être couronnée de succès, tant sur le plan constitutionnel (la clause dérogatoire ou nonobstant peut suspendre les articles 2 et 7 à 15 de la charte, mais la Cour Suprême a invoqué un autre article, le 24, pour invalider la loi 104) que sur le plan politique puisque M. Legault a glissé vers une politique du renoncement en matière politique : illusoire mise de côté de la question nationale, sans doute pour attirer les électeurs libéraux allergiques à tout affrontement avec Ottawa... L'attrait du pouvoir et la nécessaire caution de Paul Desmarais auraient-ils édulcorés le «nationalisme» de M. Legault?

Enfin, la principale raison pour laquelle je suis déçu de la CAQ est qu'elle promeut une vision essentiellement comptable de la société. Rien sur l'environnement, sur l'exploitation des ressources naturelles (pourtant au coeur de la crise de confiance que l'on a envers notre actuel gouvernement), sur la nécessité d'envisager un développement économique respectueux de ce que nous léguerons aux prochaines générations...

Le seul mérite de l'arrivée de la CAQ est qu'elle forcera les autres formations politiques à se positionner et à se démarquer. Cela stimulera sans doute le débat public...

13 commentaires:

  1. tu écris :
    " avant de nous relancer dans l'aventure souverainiste, il nous faut..."
    Veux-tu dire :
    1 ." je suis et demeure souverainiste mais- il nous faut..."
    ou
    2." cette aventure souverainiste est chose du passé..."

    RépondreSupprimer
  2. sans vouloir vous traiter d'idiot, je vous suggère fortement de relire la citation même que vous avez cité...

    AVANT de nous relancer, dit le voisin.
    cela suggère qu'il y a des étapes à suivre avant d'obtenir souveraineté.

    Donc, avant de se pitcher sur le oui ou le non, les parce que et le reste, prenez donc la peine de regarde le comment du pourquoi.

    souverainiste

    RépondreSupprimer
  3. j'attendais une réponse du Voisin et je ne crois pas que " souverainiste" soit un autre de ses pseudonymes.
    et, mon cher souverainiste, ça fait un joli bout de temps qu'on traverse des étapes, ça fait longtemps qu'on se pitche sur le oui et le non.
    Le comment et le pourquoi ?
    On met ses culottes et on y va.
    Je vous suggère le texte de Bernard Émond dans Le Devoir de mercredile 16 novembre.

    L'idiot du village

    RépondreSupprimer
  4. la Question Nationale, on peut la mettre de côté mais elle se résume à peu de choses.
    Nous avons 3 options:
    1 - le statu quo: tu fermes ta yeule et t'attends dans 10 ou- pourquoi pas- dans 20 ans !
    2 - Le Beau Risque:
    Quand on refuse Meech, quand on nomme des unilingues anglophones à des postes importants, quand la 2è langue parlée dans le ROC est le chinois ( mandarin et autres), on risque que le beau risque vaut pas de la m...

    3. La souveraineté:
    les gens sont écoeurés mais demeurent inquiets.
    Donc, peut-on gérer ce pays et mâcher de la gomme en même temps.
    L'idiot un tantinet lucide

    RépondreSupprimer
  5. bonjour à vous encore...votre discours est convaincant, un peu comme à la Pierre Falardeau...c'est super des gens comme vous, qui mâche de la gomme...Bon, je crois que la question est plutôt : est que la souveraineté signifie nécessairement indépendance? Franchement, je vous dirai que non. Alors, si pour vous la souveraineté s'arrête à mettre ses culottes et y aller...et tant si on fonce dans un mûr...disons que bon.

    M. le voisin amene deux choses très pertinentes :

    ''...avant de nous relancer dans l'aventure souverainiste, il nous faut REBÂTIR la CONFIANCE dans nos institutions et RÉAFFIRMER la PRÉDOMINANCE du FRANÇAIS.''

    voilà qui est assez clair. Je n'ai plus rien à ajouter. Merci de votre contribution à la discussion.

    RépondreSupprimer
  6. Islanders 2- CH -0
    moi qui ai misé un 2$ pour les CH...je me sens encore idiot !
    saluts et sans rancune

    RépondreSupprimer
  7. Chez nous c'est la dette qui est "souveraine" et la connerie aussi!
    Pascal,Nîmes

    RépondreSupprimer
  8. pépé,
    ma question est simple:
    - L'un est fédéraliste, l'autre ,souverainiste.
    Les deux mettent en veilleuse la Question Nationale pour mettre de l'ordre dans la cabane.
    Parfait .
    Ma question est simple:
    Il semblerait que le fédéraliste demeure fédéraliste. Est-ce que le souverainiste demeure souverainiste.?
    L'admettre nuirait peut-être au niveau électoral...
    Comprends-tu, pépé?
    Junior, étudiant au secondaire 4

    RépondreSupprimer
  9. junior,
    je t'écris lentement pcq je sais que tu ne lis pas vite.
    Tu te rappelles ce mot que je vous répète souvent :
    TRANSPARENCE,
    Ta question démontre que tu en as très bien compris le sens.
    saluts à ton prof de sc.po.
    pépé

    RépondreSupprimer
  10. Moi, je ne suis pas déçu. Je n'ai aucune surprise. Est-ce que certains le voyaient comme un homme rassembleur? Mais où étiez-vous dans les années 90 quand il vomissait carrément sur les profs? C'est lui l'homme des plans de réussite et de l'alourdissement de la gestion scolaire. L'homme des cibles quantitatives et des indicateurs de performance. Hey Legault, le spécialiste de l'évaluation, est-ce que tu sais au moins ce que tu veux évaluer...et comment? Il veut gérer le secteur public comme son osti de compagnie Air Transat qui revient comme un leitmotive de réussite. En plus, c'est un homme qui n'a pas de guts. Il a exalté l'idée d'indépendance auprès de plusieurs jeunes militants du PQ et il a crissé son camp après avoir défendu son budget d'un Québec souverain. Cet homme incarne le renoncement, le manque d'imagination, l'opportunisme et la bêtise. Son programme de CAQ incarne un vide sidéral, approximatif. Cet homme est un comptable et il lance du on verra! Et je ne suis plus capable d'entendre dire qu'on fonce dans un mur! Qu'est-ce que ça veut dire ça? On ne fonce pas dans un mur, on est emmuré vivant parce qu'on n'ose plus parler de liberté, d'indépendance et de fierté. Voilà! Affectueusement...

    RépondreSupprimer
  11. suis un étudiante à Edouard-Montpetit et je lis votre blogue à l'occasions.
    Cest la premiere fois que je lis un tel échange: c'est le fun et rafraichissant.
    isabelle

    RépondreSupprimer
  12. dis-donc, anonyme 16.20, serais-tu le cousin de FALARDEAU,
    TABARN...

    RépondreSupprimer
  13. http://blogocite.blogspot.com/2011/11/pourquoi-la-caq-de-legault-ne-me.html

    RépondreSupprimer