Il faut lire le papier de Jean-François Nadeau dans Le Devoir de ce samedi. Sur ce qui nous guette avec les conservateurs ignares au pouvoir, ce que notre système économique «produit» sans que nous nous en rendions compte... C'est beau, fort et triste à la fois.
Extraits:
«Au Kansas, l'initiative radicale du gouverneur a été saluée par des groupes néolibéraux, dont celui du milliardaire David Koch, qui affirment, selon une perspective bien arrêtée, qu'aucun citoyen ne devrait voir une partie de ses taxes utilisée «pour financer les goûts de ceux qui siègent dans des commissions culturelles». Dans la béance de ce raisonnement, soustraire de l'argent afin d'enrichir l'ignorance ne semble pas choquer.
(...)
Et pendant ce temps, au royal Canada, les sbires de Stephen Harper sourient en montrant les dents. Ils le font en idéologues convaincus, souvent à la manière fine d'une Nathalie Elgraby de l'Institut économique de Montréal qui, du haut de sa chaire de chroniqueuse des quotidiens de Quebecor, soutient que les artistes sont confits en tabous qu'il importe de briser au plus vite, quitte à fracasser pour ce faire les arts autant que les créateurs.
La richesse des riches et le maintien de ceux qui le sont à demi pour les servir — la classe moyenne — exigent que tout ce qui est public soit privatisé afin de mieux contribuer au bonheur des puissants, y compris au chapitre de la culture.»
Autre passage, critiquant l'obscénité de la guignolée des médias:
«La situation économique tragique que décrit Alain Deneault permet à des gens de bonne volonté, du genre de René Homier-Roy, de vendre tout sourire des soirées au champagne ou une balade en Rolls-Royce pour aider les pauvres, étant entendu, comme l'animateur le déclarait le 25 novembre à la radio de nos impôts, que «les riches, on ne les attire pas avec des affaires qui ne les intéressent pas». Pour s'occuper de la pauvreté, il faut donc désormais gaver davantage encore les riches, tout en les remerciant ensuite de leurs excès si profitables à l'ensemble de la société... »
Les chroniques de Nathalie Elgraby de l'IEM me donnent des maux de ventre tels que - quand je regarde sa photo( objectivement un joli visage)- je la vois comme une éteignoire de concupiscence .
RépondreSupprimerL'avoir comme prof aux HEC, je "switche" pour L'UQAM...
pepedamour