mercredi 17 août 2011

Se cramponner dans le déni.

La crise qui secoue le Parti québécois et qui débouche sur l'émergence de multiples mouvements et partis politiques cherchant à le remplacer - de Québec solidaire, nous avons vu émerger la Coalition pour l'avenir du Québec de François Legault, puis voici le Nouveau mouvement pour le Québec et même Option Québec - cette crise illustre il me semble clairement que le PQ a perdu son aspect rassembleur et qu'il ne peut plus incarner la mouvance souverainiste ni même nationaliste à lui seul...

Mais la réaction de Pauline Marois et de ses alliés est de critiquer ces mouvements en affirmant qu'ils divisent et affaiblissent la cause du Québec... Ils en appellent donc à l'unité, unité à faire au sein du PQ selon eux...

Ce discours se cramponne dans le déni. La constellation de partis et de mouvements qui émerge est le symptôme d'un réalignement profond du paysage partisan et les officiers du PQ doivent le comprendre avant de faire le jeu d'une réélection des libéraux (corrompus) de Jean Charest.

L'«unité» recherchée par la chef du PQ ne peut se faire à l'intérieur de son parti. Elle doit ouvrir le jeu et conclure un pacte électoral avec les formations prêtes à conclure une entente de non-agression avec le PQ. Cela implique que le PQ renonce à présenter des candidats contre les porte-parole de Québec solidaire et permette aux députés démissionnaires - Curzi, Lapointe, Beaudoin, Aussant, Charette - de se présenter comme indépendants ou affiliés au mouvement de leur choix dans le but de fédérer les différentes tendances qui émergent derrière un plan d'action qui implique une négociation des impératifs de chacun. Chose certaine, un tel programme devrait faire une large place aux réformes démocratiques - au 1er chef la réforme du mode de scrutin que le PQ a cyniquement repoussé à plusieurs reprises...

Si Pauline Marois croit pouvoir devenir 1ère ministre en misant sur la seule usure du pouvoir des libéraux, elle se trompe ! Et si elle croit pouvoir incarner à elle seule la mouvance nationaliste, elle est déconnectée de la réalité en marche depuis 10 ans au Québec.

Il reste peu de temps à Pauline Marois pour saisir l'opportunité d'une grande coalition formée par un pacte électoral. Et plus le temps avance, plus son pouvoir de négociation diminue ! Aura-t-elle l'audace d'ouvrir son jeu ?

Malheureusement (heureusement pour Jean Charest) elle semble de plus en plus cramponnée dans le rôle du capitaine du Titanic !

2 commentaires:

  1. 1." conclure un pacte électoral avec les formations prêtes à conclure une entente..."
    - C'est peut-être réalisable MAIS

    2.Une fois les élections gagnées, ce sera le joli BORDEL:
    a.qui seront choisis comme membres du Cabinet?
    b. que fait-on de LA QUESTION NATIONALE ?
    c.Unité de pensée au niveau de l'Education, La Santé, l'Economie, La Culture/ langue ?

    ..et Monsieur- en catimini- qui va jouer le patrouilleur...
    Comme diraient Falardeau et Ti-Claude Ruel :
    'tabarnak, y'en aura pas de facile..."
    pepedamour

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  2. je me permets un deuxième commentaire sur la Question Nationale :
    il existe 3 options :
    1. le Statu quo
    2. Le Beau Risque
    3. La Souveraineté
    Le Québecois n'aime pas le statu quo, ne croit pas au Beau Risque et a peur de s'engager dans la Souveraineté.
    ... ...et mes petits enfants deviendront - un jour -membres d'un groupe ethnique minoritaire à l'intérieur du multiculturalisme de PET.
    ...et nous , nous serons morts , mon frère...
    pepedamour

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