Le Président français Nicolas Sarkozy vient de procéder à un remaniement ministériel pour pallier à la crise qui secoue particulièrement son Ministère des affaires étrangères depuis que le monde arabe bascule de révoltes en révolutions... Nous qui croyions que la France avait une meilleure connaissance du monde arabe (que de ce côté-ci de l'Atlantique) et une politique étrangère plus équilibrée, nous venons de prendre conscience que cette «connaissance du monde arabe» reposait en fait sur des relations privilégiées entretenues avec les dictatures de la région...
L'ex-ministre des affaires étrangères Michelle Alliot-Marie est à l'origine de la crise diplomatique avec ses déclarations choquantes... Dans le contexte des revendications démocratiques en Tunisie, elle a offert que «le savoir-faire français, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité, permette de régler des situations sécuritaires»... Elle a même suggéré «de permettre dans le cadre de nos coopérations d'agir pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l'assurance de la sécurité».
Pour se sortir de cette bourde, elle a choisi les omissions et les mensonges avant d'être démise cette semaine et remplacée par Alain Juppé ! Juppé est un personnage fort controversé (condamné pour une histoire d'emplois fictifs, il a «purgé sa peine» au Québec en enseignant à l'ENAP il y a quelques années), mais il a le mérite de l'expérience et de la nuance... En plus d'être une figure passablement critique de Sarkozy depuis 2 ans au sein de la droite... Il fût entre autres un des 1ers à s'insurger contre la réévaluation par Sarkozy (sous pressions de Paul Desmarais...) de la politique du NI-NI : non-ingérence et non-indifférence à l'égard du projet de souveraineté du Québec. Juppé est donc un ami du Québec puisqu'il favorise la politique de l'accompagnement, quelque soit l'option constitutionnelle favorisée par les Québécois. Alors que Sarkozy plaidait pour l'unité canadienne, qualifiant même l'option souverainiste de sectaire (!)
Donc, le principal responsable de cette faillite de la diplomatie française est le Président Sarkozy. Reste à voir si Alain Juppé pourra redresser la crédibilité perdue de cette puissance diplomatique qu'a déjà été la France...
Ce texte,vu d'ici,me parait assez diplomate!Sarkozy pallie la crise...
RépondreSupprimerPascal.