Il ne reste plus que 50 jours avant les élections de mi-mandat aux USA. Les 435 Représentants et le tiers des Sénateurs tombent alors en élection en ce mardi suivant le 1er lundi de novembre. L'enjeu est crucial pour la présidence Obama puisque si, comme le disent les sondages (...) les deux chambres du Congrès passent sous contrôle du Parti républicain, le Président Obama aura encore plus de difficultés à faire approuver ses projets. (Rappel : les deux chambres du Congrès sont actuellement majoritairement démocrates, et rappelez-vous toutes les difficultés rencontrées pour faire adopter ses réformes de la santé et de la finance...).
Les analystes politiques aux USA parlent d'un Président «canard boiteux» (laming duck) lorsque le Congrès est majoritairement contrôlé par le parti adverse au Président.
Et si vous suivez l'évolution récente du Parti républicain - de plus en plus populiste et hargneux face à la personnalité d'Obama, présenté comme anti-américain, socialiste, pro-musulman, etc. - il est évident que l'éventualité d'une victoire républicaine aux élections législatives de novembre compromettra dangereusement les «réformes Obama» en plus d'empoisonner l'atmosphère politique...
Le principal enjeu autour duquel tourne la campagne actuellement en cours (depuis déjà plusieurs semaines...) consiste à annuler ou prolonger les exemptions d'impôts pour les plus fortunés qui ont été octroyées par W. Bush... Barack Obama fait actuellement campagne en disant que les exemptions d'impôts pour les plus riches ne seront pas reportées et serviront plutôt à renflouer les coffres de l'État dans le contexte budgétaire actuel. Obama propose que les salariés de plus de 250 000$ contribuent davantage au trésor public. En campagne présidentielle en 2008, Obama avait déclenché l'ire des Républicains en disant à un certain Joe the Plummer : «Well Joe, you've got to spread the wealth !». Aujourd'hui, 2 ans plus tard, Obama accuse les Républicains de prendre en otage la classe moyenne en s'opposant à un impôt plus élevé pour les plus riches...
Mais ces arguments semblent insuffisants pour le moment, devant le maintien du chômage et l'aggravation des finances publiques. Il faut dire aussi que nous sommes aux USA, où plus de taxes équivaut souvent à «tuer le rêve américain !» Pour sortir de cette impasse, Richard Hétu nous informait ce matin que les stratèges démocrates ont donc décidé de mobiliser leurs troupes en évoquant la figure polarisante de Sarah Palin !
Disons qu'avec une telle stratégie, la campagne risque de sombrer bas, très bas...
J'ai la nausée...
RépondreSupprimeryg
"ça va tomber très bas".Oui au bas mot,hélas.
RépondreSupprimerPascal qui vomit le rhum!