mardi 7 septembre 2010

Le dogme de la Charte.

La ministre de la culture Christine St-Pierre affirme qu'il serait dommageable pour «l'image du Québec à l'étranger» de recourir à la clause dérogatoire dans le dossier des écoles passerelles qui permettent à certains parents fortunés de contourner la loi 101...

J'ai déjà discuté de cette absurdité et de ses conséquences politiques qui envoient le message aux immigrants que le français, c'est la langue des pauvres au Québec!

Mais il convient peut-être de rappeler que la fameuse clause dérogatoire jugée si liberticide, a été intégrée à la Charte canadienne des droits et libertés de 1982 justement pour préserver une des caractéristiques de la démocratie parlementaire de type britannique qui est la nôtre : le principe de la suprématie du Parlement. Le système politique canadien depuis 1982 est donc bâti sur cette recherche de l'équilibre et du dialogue entre tribunaux, garants des droits individuels et parlements, porte-voix de majorités cohérentes...

Et en passant, Mme St-Pierre oublie de rappeler que la Charte ici érigée en dogme, est au coeur des modifications constitutionnelles qui ont été adoptées sans le consentement de notre Assemblée nationale et que même son parti, le PLQ, demeure officiellement opposé à ces changements qui ont diminué les pouvoirs de notre législature...

Le gouvernement Charest est le plus canadian de l'histoire du Québec ! Il oblitère complètement le débat politique du dernier siècle au profit d'une normalisation qui rime dangereusement avec capitulation ou folklorisation... Son bilan est catastrophique en ce qui concerne son mandat premier pour une petite nation comme la nôtre : préserver et contribuer au renforcement de notre culture en Amérique.
Photo : Comment le gouvernement Charest considère-t-il la culture québécoise ? Si on se fie à ses politiques, on peut répondre qu'il aime son petit côté folklorique, cette joie de vivre (prononcée sans doute à l'anglaise) vouée naturellement à disparaître au profit d'une culture plus savante, plus haute, plus chère mais Ô combien civilisatrice : l'anglophonie !

2 commentaires:

  1. Wow, espérons que cet article plus corsé pourra redonner vie aux gens qui avaient l'habitude de commenter les très bons articles de notre voisin. Intéressante analyse en passant M. Chénier...
    Philippe

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  2. Monsieur Chénier,
    Vous ai adressé un courriel qui a dû vous faire rougir et avez décidé de le mettre aux paniers.
    Je me répète:
    ëtre capable d,écrire des commentaires de cette qualité, mon cher voisin, je serais d'une prétention...voilà
    yg

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