mercredi 30 juin 2010

L'immense legs de soeur Roquet (ajout).

Voici un lien pour consulter une conférence prononcée par Ghislaine Roquet, une religieuse qui a fortement contribué aux réformes en éducation lors de la Révolution tranquille. Son parcours est fascinant et son propos est large et pénétrant.

Quelques passages de sa conférence témoignent de l'actualité de sa pensée. Elle demeure persuadée que pour transmettre quoi que ce soit, il nous faut «connaître nos sources». Et cela implique, devant une immigration nouvelle «qui a d'autres sources» qu'il faut savoir se définir et s'affirmer. Sa réflexion sur les rapports entre immigration et société d'accueil est empreinte de respect de soi et des autres, de générosité.

Pour (re)définir et affirmer «nos sources», Ghislaine Roquet suggère entre autres :
  • d'accorder une plus grande place dans nos cours d'histoire à la forte dimension aventurière et courageuse de nos ancêtres : la majorité d'entre eux sont des marins ou des agriculteurs issus de territoires de bord de mer. Tous étaient aventuriers pour accepter de traverser l'océan et d'affronter l'hiver pour se bâtir un nouvel avenir... 
  • Elle propose aussi pour «la petite école» de revaloriser l'apprentissage de la langue par la chanson en puisant dans notre riche culture orale, elle remet par le fait même en question le discours misérabiliste de notre passé et évoque la richesse culturelle des habitants du «Canada» (le Québec d'aujourd'hui). 
  • Mme Roquet insiste enfin sur l'importance des Maîtres pour former des étudiants passionnés de connaissance.
Je ne peux qu'être en accord avec ces trois suggestions. Nos ancêtres sont de véritables héros qu'ils nous faut redécouvrir. La majorité de ceux qui ont découvert le Nord du continent sont des Canadiens-français. Mêmes les expéditions Lewis and Clark au début du XIXe, lancées par Thomas Jefferson, étaient guidés par Toussaint Charbonneau. Nos cours d'histoire échouent à rendre hommage aux héros de notre nation. Enfin, sur la question de la formation des Maîtres, je suis souvent désespéré du «pédagogisme» de notre Ministère de l'éducation qui se borne à privilégier la manière d'enseigner au détriment du contenu.

Mais ça, on en rediscutera...

2 commentaires: