mercredi 29 septembre 2010

L'âme française et Xavier Dolan.

Il semble que Les amours imaginaires de Xavier Dolan soit accueilli extrêmement positivement en France. Depuis ses prix à Cannes avec J'ai tué ma mère, il y a une sorte de frénésie partout dans l'Hexagone autour du cinéaste et acteur. Il m'apparaît que son talent importe ici au moins autant que son look et sa personnalité.
Son image est à la fois originale et dans le temps (le look geek avec grosses lunettes est partout), son phrasé outremontois ne surprend pas une population comme celle de la France, qui a l'habitude des grands discours et de l'éloquence, et qui ne considère pas ce haut niveau de langage avec des mots recherchés comme un snobisme hautain et méprisant, mais plutôt comme un signe de culture et d'intelligence.

J'ai souvent entendu ici des commentaires désobligeants à propos de ce jeune qui «perlait bien» pour «impressionner» et qui «faisait l'arrogant».

Pourquoi ne ferions-nous pas davantage comme les Français (en ce domaine, pas partout !) en nous pâmant devant une telle personnalité aussi articulée et en valorisant davantage la richesse du vocabulaire et du propos ?

Ça nous changerait un peu d'Anne-Marie Lozique... ou d'Éric Salvail !

4 commentaires:

  1. pour moi- vieux sénile bientôt octogénaire- je ne suis aucunement impressionné par cette personnalité articulée au riche vocabulaire,
    Oublions les marginaux à La Losique et à la Salvail.
    Comparons avec tous ces jeunes brillants cinéastes québecois qui ont - aussi- sans prétention- un vocabulaire et un propos.de qualité.
    Dolan représente et me rappelle qui au Québec ?
    Xavier Dolan !

    pepedamour

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  2. Effectivement l'accueil est ici dithyrambique.J'ai vu "j'ai tué ma mère" et j'avais apprécié,j'attends de voir le nouveau avant de me prononcer;De toute évidence ce Dolan a une grosse personnalité et un vrai talent.Quant à la préciosité du langage,il me semble qu'ici Proust est considéré comme un génie.A juste titre.Nous avons une belle langue,riche et raffiné,n'en faisons pas un volapuk indigeste.Le moins-disant sera toujours un moins-disant,même dans cent ans!
    Pascal

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  3. J'ai vu le film hier et je me suis régalé.A 21 ans ce Dolan a de l'avenir.Et le film présenté avec sous-titres de temps en temps,ce qui est judicieux car parfois c'est un peu dur pour nous autres de tout "entraver" ou "percuter"...
    Pascal!

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