Barack Obama a gagné son pari de faire adopter une réforme majeure du système d'assurance-maladie - probablement une des plus importantes réformes sociales aux USA depuis 50 ans - avant la fin du mois de mars. 7 votes: voilà ce qui a fait pencher la balance au sein de la Chambre des Représentants, une des deux chambres du Congrès des USA, l'autre étant le Sénat. Le système américain est tel que tous les projets de loi doivent être adoptés par les deux chambres et par le Pérsident pour pouvoir entrer en vigueur.
C'est une victoire pour le Président puisque les changements qu'il promettait en campagne électorale n'avaient pas vraiment pris forme de façon concrète depuis son entrée en fonction, sinon que sur le plan du discours et de l'image. Voilà (enfin) du contenu. Le succès est d'autant plus important que les opposants à la réforme ont été bruyants, démagogiques et forts mobilisés depuis des mois. Ils ont fait de l'opposition à la réforme un véritable symbole de la force de leur mouvement (on les appelle les Tea partyers, puisqu'ils se réclament des véritables idéaux de la révolution américaine de 1776).
Chose certaine, Barack Obama a démontré son pragmatisme : l'option publique qu'il privilégiait a été abandonnée devant l'ampleur de la peur suscitée par son projet, mais il a réussit à améliorer la vie de plus de 30 millions de citoyens qui n'avaient pas d'assurance en plus de poser plusieurs restrictions aux compagnies d'assurance privées qui refusaient d'assurer les citoyens à risque. Ces succès serviront le Parti démocrate lors des élections de mi-mandat (les 435 Représentants tombent en élection en novembre 2010 ainsi que le tiers des Sénateurs) dont la campagne est déjà amorcée ! Le paradoxe est que la crise économique a peut-être favorisé le projet du Président puisque plusieurs Américains ayant perdu leur emploi ont perdu du coup leur assurance...
Maintenant, il faut qu'Obama tire une leçon de cette victoire à l'arrachée : il a trop longtemps négligé l'extraordinaire mouvement populaire qui l'avait porté à la présidence. Le Président Obama s'en était remis aux caciques du Parti démocrates et aux élus du Congrès pour faire adopter sa réforme, il avait jusqu'ici mis de côté les militants et la base populaire qui est à l'origine de son ascension. Ces gens étaient sur le point de le lâcher puisque démobilisés. Il est maintenant possible de les récupérer pour s'assurer que le Congrès demeure favorable au Président... À suivre.
Vous l'avez bien souligné cher voisin, pragmatisme, et surtout, courage politique. En effet, cette réforme pourrait lui être coûteuse lors des élections de fin d'année. Il a néanmoins décidé d'aller de l'avant malgré la vive opposition et ce, pour le bien de son peuple. Monsieur Charest devrait peut être apprendre d'Obama pour ce qui est de courage et détermination...
RépondreSupprimerMonsieur Obama doit se servir de cette magnifique machine qui l'a si bien servi lors des primaires et de la campagne pour la présidence... espérons que ce sera le début d'un nouveau souffle, qui le mènera sans doute à parler de la réforme bancaire (déjà en débats devant le Congrès), mais aussi de politique internationale (Nétanyahou, le nucléaire iranien, les relations É-U-Chine).
Bravo Obama, un grand jour pour les Américains (et pour nous, amateurs de politique qui n'avons pas grand chose à nous mettre sur le dent de ce côté-ci de la frontière...)
Olivier
En effet,
RépondreSupprimerLes temps sont moroses de ce côté-ci de la frontière... Charest pour qui les mots n'ont aucun sens et Harper obscurantiste sur le plan des idées et de la gouverne... Peut-être que ces temps durs annoncent un espoir... Après tout, pour qu'il y ait Obama, il a fallu qu'il y ait W. Bush...
Charest est notre W. Bush
RépondreSupprimerQui sera notre Obama ?
y.g.
Non, Charest est (de beaucoup) moins pire que W. sur le plan des idées; Harper est plus proche de W. et juste moins dangereux parce qu'à la tête du Canada, une puissance disons modeste...
RépondreSupprimerW. était un mauvais cocktail de menteur (Charest) et d'idéologue dangereux (Harper).
Il n'y a plus 30 000 solutions... il faut que le voisin se lance en politique...il a tout: des beaux enfants, une femme (pour faire le couple parfait) un beau sourire et beaucoup de charisme!
RépondreSupprimerOlivier (attendant une réaction assez forte!)
Bande de putai..... de communistes sont les Démocrates américains. Ils ont trahi la République. Un bill que les deux tiers des Américains ne voulaient pas. Que tous les Républicains ne voulaient pas et que le sixième des démocrates ne voulaient pas. Ils se disent en plus @bipartisans@. F..... Ils vont couper dans Medicare et Medicaid. Ils vont fermer les assurances privés car ce n'est pas une couverture universelle (victoire du common sense républicain). 10 trilliards de putai.... de dollars en déficit et ils votent pour se mettent plus dans le trou et ils accusent W de faire des déficits records. Allez donc vous faire f..... Vengeance, Vengeance, Vengeance... le peuple américain et le monde auront la tête de ses batards lors des futurs élections. Le début d'une grande révolution de droite débute et les fantomes de Washington, Franklin, Adams, Jefferson, Lafayette se réveilleront.
RépondreSupprimerEh oui le voisin il faut s'engager maintenant mais résiste aux compromissions,c'est le danger quand on abandonne les idées pour l'action!
RépondreSupprimerPascal
qui est cet auteur lyrique appelé anonyme et qui publie à 01:08 ?
RépondreSupprimersuis convaincu que ce n'est pas Françoise David !!!
yg
la politique, c'est l'art des compromis.
RépondreSupprimerLa politicaillerie, c'est l'art de la complaisance.
Notre jeune voisin n'a aucun talent pour ce type de vie.
yg
L'Anonyme enragé n'a rien compris à la réforme adoptée dimanche : l'État ne prend pas en charge l'assurance, mais il permet à 32 millions de citoyens qui n'étaient pas assurés de se faire assurer en forçant les cies d'assurance à les accepter... En même temps, ces compaggnies gagnent des clients puisqu'il y a aussi obligation de s'assurer dans le projet... Ce n'esdt pas le communisme. En fait, la situation avant le projet s'apparentait plus au communisme puisque dans plusieurs états, il y avait des monopoles privés qui contrôlaient le marché de l'assurance... Où est alors le libre marché ?
RépondreSupprimerLe projet de loi adopté vient policer ces entreprises qui abusaient de leur position monopolistique...
En ce qui concerne mon engagement en politique active, ça mijote. Disons que je ne me reconnais pas vraiment dans les principaux partis sur la scène québécoise...
RépondreSupprimerJe pense de plus en plus à la scène municipale...
Oh! Nous avons droit à une révélation choc! Un scoop! Nous serons là pour vous appuyer cher voisin!
RépondreSupprimerOlivier
Je soutiendrai de loin ce cher voisin car comme lui je suis "aparti-de",si je puis me permettre ce néologisme.Quant à l'enragé que pense-t-il de notre système de Sécurité Sociale à la française? De SS sans doute fascisante???...Alors que c'est un droit et qu'à ce tire c'est plus de liberté...Avec la Couverture Maladie Universelle,je peux même dire que je suis fier!
RépondreSupprimerPascal