Le 1er ministre Cameron sera assisté par un «deputy Prime minister» en la personne de Nick Clegg (il sera en quelque sorte son vice-1er ministre). Quatre autres députés Lib-dems siégeront au Cabinet, dont le ministre de l'environnement. Mais le plus intéressant concerne les concessions faites par les Torys de Cameron pour réussir à rassembler une majorité de députés:
- Il y aura un référendum sur la réforme du mode de scrutin (le modèle proposé sera semble-t-il le Alternative vote system). Il s'agit en fait pour l'électeur d'établir une préférence -1,2,3,4,5, etc. entre les différents candidats en lice dans sa circonscription. Le but est d'éliminer les candidats ayant le moins de préférence 1 et de comptabiliser leurs 2e choix, ainsi de suite, jusqu'à ce que l'élu de la circonscription recueille 50%+1 des voix... Ce système n'est pas proportionnel, mais il cherche à corriger une des faiblesses du système britannique (qui est aussi notre système: majoritaire uninominal à un tour) qui fait que le député élu a souvent recueilli moins de 50% du vote de ses concitoyens :
- Candidat A : 42%
- Candidat B : 41%
- Candidat C : 10%
- Candidat D : 6%
- A est élu, mais B+C+D = 57%. Si on permet à l'électeur d'établir une préférence, on s'assure au moins que l'élu ne déplait pas outrancièrement à la majorité...
- L'entente prévoit également l'établissement d'élections à date fixe, aux 5 ans;
- Un gouvernement pourrait toutefois tomber s'il est battu par un vote de confiance recueillant 55% du vote en Chambre;
- Les députés corrompus pourront être révoqués (on appelle cette mesure le Recall, elle existe en Colombie-Britannique et en Californie);
- Une diminution du nombre de députés et des circonscriptions de tailles démographiques équivalentes sont également projetées.
- etc.
Les changements annoncés sont tout de même significatifs. Reste maintenant à voir quelle sera la durée de ce gouvernement atypique. Les ambitions sont grandes : 5 ans ! Les paris sont ouverts...
un scrutin proportionnel peut toutefois amener sa part de problème car des partis minoritaire(et parfois extrémiste, comme en Israël) peuvent se retrouver avec la balance du pouvoir. Cela peut mener à des compromis avec ces partis ou ces derniers peuvent tirer le maximum de concession en échange du pouvoir. Le mode de scrutin actuel désavantage les petits partis mais il faut au moins bénéficié d'un certain appui au niveau populaire pour avoir des siège au parlement. Les lib-deb sont minoritaires et ont réussis à négocier des concessions intéressantes mais ils avaient tout de même obtenus plus de 20% des votes
RépondreSupprimerCe nouveau mode de scrutin serait selon moi une meilleure option. Il garderait les avantages de l'ancien mais éviterait qu'un représentant soit élu par une minorité alors qu'il est hait par la majorité.
L'exemple israélien ne tient pas : c'est un pays en guerre depuis sa création ET surtout son scrutin proportionnel n'a pas de seuil réel... Ce qui veut dire qu'un parti recueillant disons 2% du vote aurait 2% des sièges... Il n'est jamais question d'adopter un tel modèle lorsque nous débattons de la nécessité d'un scrutin proportionnel dans un régime britannique. Il est généralement question d'un scrutin mixte à l'allemande où 50% des députés sont élus au scrutin majoritaire (tel que c'est actuellement) et l'autre 50% par des scrutins de listes qui ont une finalité proportionnelle...
RépondreSupprimerAu Québec, l'option de réforme envisagée faisait 60% majoritaires et 40% proportionnelle...
Le but est de corriger (totalement comme en Allemagne) ou partiellement les iniquités du scrutin majoritaire.