mercredi 1 septembre 2010

Les pourparlers commencent...

Le Président Obama, après avoir mis fin à l'occupation américaine en Irak, parraine les premiers pourparlers directs (et sérieux) entre Israéliens et Palestiniens depuis 10 ans.

Il est difficile de prévoir qu'est-ce qui sortira de cette nouvelle tentative d'arbitrage, d'autant plus que le 1er ministre israélien ne semble pas trop disposé à faire de compromis sur l'essentiel, à savoir le gel puis le démentèlement des principales colonies juives de Cisjordanie. Mais il semble que les espoirs soient permis...

D'abord parce que Barack Obama est intelligent et qu'il a compris que l'enlisement du conflit israélo-arabe a des répercussions négatives sur la sécurité nationale des USA;

Ensuite parce Benyamin Netanyahou, tout doctrinaire et radical qu'il soit, a déjà démontré qu'il est réceptif à des pressions américaines et donc capable de compromis;

Enfin parce que les conditions sont peut-être propices au déblocage du côté des Palestiniens aussi : la croissance économique reprend en Cisjordanie et le gouvernement de Salam Fayad, le 1er ministre de l'Autorité palestinienne, est reconnu comme compétent. Le succès d'un accord - aussi minime soit-il - pourrait donc renforcer le Fatah (le parti historique de Yasser Arafat, aujourd'hui présidé par Mahmoud Abbas, le Président de l'Autorité palestinienne) et contribuer ainsi à affaiblir le Hamas (parti islamiste qui contrôle la bande de Gaza et qui refuse toujours de reconnaître Israël).

Cette semaine de début septembre 2010 sera-t-elle historique ? Barack Obama saura-t-il arbitrer intelligemment ce conflit qui a des ramifications partout, mais particulièrement chez lui, dans le contexte des élections de mi-mandat ?

À suivre...

1 commentaire:

  1. Très bonne fin d'article Voisin!
    Vous avez tout à fait raison, le président Obama a de bonnes raisons d'espérer que ces discussions mènent à des avancées concrètes pour des raisons politiques. Les intentions de vote en sont à des niveaux historiquement bas pour les démocrates et des élections législatives cruciales pour l'avenir de sa présidence et de son agenda législatif approchent. Je crois personnellement que l'avenir de ces négociations dépend largement de M. Netanyahou et de sa volonté de poursuivre la colonisation sur un territoire qu'il dit avoir l'intention de céder un de ces jours. Dommage qu'on ne puisse pas prendre les caméras de chez Bastarache pour les mettre chez B.H.O., la discussion s'annonce intéressante.
    Philippe

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