lundi 21 décembre 2009

Copenhague, après l'échec.

Stephen Harper a déclaré que Copenhague est  «une bonne entente» parce qu'elle est sans portée légale et «réaliste»... Si notre "premier sinistre" dit ça, c'est que Copenhague est un échec, un réel échec !

Donc, dans la foulée de cette défaite collective pour l'humanité, où les pays riches et les pays émergents ne semblent pas avoir convenu de quelque chose de très probant pour réduire collectivement nos émissions de gaz à effets de serre (p.s. à ceux qui croient à l'émergence d'un gouvernement mondial : patientez !), il est temps de nous retourner vers nous-mêmes pour nous responsabiliser et mettre en oeuvre ce qu'il faut pour éviter le pire...

Ceci implique un retour vers «l'intérêt national» couplé avec le bon vieux slogan : «penser globalement, agir localement». Pour le Québec (n'attendons pas que le Canada agisse ou vagisse...), ça veut dire :
1- Sécuriser notre système de production et de distribution d'énergie de façon à coupler notre production hydroélectrique avec la production éolienne et solaire... Préserver, dans nos contrats futurs d'exportation d'énergie vers les USA et les autres provinces, un minimum de la capacité énergétique du Québec au nom de la «sécurité nationale».
2- Assurer notre sécurité alimentaire en renforçant notre souveraineté alimentaire... Ceci implique à terme de défaire le monopole de l'Union des producteurs agricoles (UPA), de favoriser le développement de l'agriculture régionale et familiale, de protéger et soutenir l'agriculture dans toutes les régions et de développer un réseau de distribution dans les grandes chaînes qui privilégiera cette production régionale... Quand l'eau sera rare et l'agriculture déficiente, nous aurons au moins eu l'intelligence de mettre en place ce qu'il faut pour nourrir notre population...
3- Amorcer réellement un virage vert dans le domaine des transports, particulièrement dans les grandes villes.
4- Renforcer la sécurité civile et augmenter les ressources du Directeur de la société civile pour prévenir les crises prochaines occasionnées par les changements climatiques (ça "brasse" déjà pas mal sur la Côte-Nord où plusieurs villages devront être déplacés à cause de l'érosion des côtes...).
5- Inciter les familles et les milieux (quartiers, communautés, villages) à se préparer au pire et à se responsabiliser en cas de pénuries électriques ou alimentaires.

Nous avançons à toute vitesse vers le mur des catastrophes écologiques, vers ses effets sur notre sécurité collective... Le Québec - l'État comme ses citoyens - doit se préparer à ne compter que sur lui-même dans les domaines vitaux... L'avenir n'est peut-être pas si sombre, mais il faut prévenir le pire...

(Je me vois presque déjà, vieillissant, marchant sur les routes désertes avec mon fils, dans un environnement hostile... Cormack McCarthy, sors de ce corps !)

3 commentaires:

  1. Voisin,
    que recommandes-tu à Harper concernant les sables bitumineux( n'oublie pas que- en plus d'être PM- tu es un Reformist de l'Alberta)...

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  2. Harper est premier ministre du Canada, pas seulement chef d'un parti dominant en Alberta... S'il veut devenir majoritaire, il doit proposer un plan pan-canadien qui contraint les pétrolières à financer des mesures qui compensent pour leur bilan négatif en matière de gaz à effets de serre...
    C'est la seule solution responsable... M. Harper a même admis que la science démontrait de façon prépondérante la véracité des changements climatiques...
    Mais il ne le fera pas, parce qu'il demeure un dinosaure de l'économie de marché...
    Le voisin.

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  3. je devrais toujours te poser des questions :
    comme Markov, tu niaises pas avec le puck !!

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