lundi 28 décembre 2009

Pendant ce temps, chez nous...

Atmosphère de révolution en Iran ! Pendant ce temps, chez nous... Bien sûr, en Iran, le régime est une véritable tyrannie !

Tandis qu'ici, c'est le calme plat. La corruption nous envahit, l'impunité devient une norme et les apparences de conflits d'intérêts ne sont pas des problèmes selon le gouvernement Charest : «Tant qu'il n'y a pas de conflit en soi» disent les libéraux... On en vient même au sein de ce gouvernement à modifier les règles d'éthique en fonction de la composition du Conseil des ministres, plutôt que d'établir des règles valables pour tous en tout temps... (Un autre inversement des normes !)
Tony Accurso : la personnalité de l'année au Québec ?
Les cas de problèmes éthiques reliés à ce qu'on appelle dans le jargon administratif «les règles de bonne gouvernance» sont tellement nombreux en 2009 que nous en avons le vertige... Le bon côté est que ces problèmes ont été mis à jour par des journalistes qui ont fait un travail souvent remarquable (au fait : qui fera ce travail si les grands médias disparaissent ?). Faites un test : Googlez le nom de Tony Accurso, puis ceux de Frank Zampino, Claude Dauphin, Benoit Labonté (tous impliqués à divers postes en politique montréalaise); de Michel Arseneault (Président de la FTQ, la plus grosse centrale syndicale au Québec); de David Whissel, Julie Boulet, Jean d'Amour (tous députés du Parti libéral au pouvoir à Québec)... Tous ces noms renvoient à des problèmes significatifs, voire évidents, de conflits d'intérêts ! Jusqu'à notre ministre de l'éducation Michelle Courchesne qui ne tourne pas sa langue 7 fois en disant : «les entreprises privées ne voudront plus donner d'argent aux partis!» - Mais madame la ministre, c'est interdit au Québec depuis le 1er mandat Lévesque ! (oups...)

Rappelez-vous aussi cette gestion déficiente des FIER, (Fonds d'intervention économique régionale) dans lesquels des membres du Conseil d'administration (nommés par le gouvernement) avaient des intérêts dans les entreprises choisies comme «prometteuses»...

Nous payons pour cette corruption : de 30% à 40% plus cher qu'ailleurs nos contrats publics ! Dans ce contexte, vive les PPP ! N'est-ce pas ? C'est pas comme si on était si riche et qu'on pouvait se payer ça !

Je vous renvoie à la lecture de ce billet (et de celui-ci) qui décrit l'émergence chez nous d'un «despotisme doux», ce pouvoir qui nous déprave tranquillement de notre capacité à raisonner tant que nous jouissons de nos «petits et vulgaires plaisirs»...

C'est une leçon portant sur la force d'une mobilisation collective tenace que nous enseignent les Iraniens ces temps-ci... Et ils le font dans un contexte où les conséquences liées à une telle prise de position sont dangereuses, souvent mortelles !

Dans Comment ça ? (La Patente, Boucane bleue, 2004) Daniel Boucher chante :

«J'ai vu du monde marcher dans rue, les coudes serrés, les yeux sérieux,
J'ai vu du monde avoir des buts, manger des claques pour manger mieux,
Mais là j'vois rien qu' des moumoutes grises, parler sans sortir de chez eux,
Parler comme on s'déguise, parler en marchant sur des oeufs,
Comme si, tant qu't'avais faim, tu t'battais pour ton dû,
Comme si, le ventre plein, t'étais moins convaincu.
Comment ça ? qu'on sort plus d'la ouate, à moins qu'ça paye...
Comment ça ? qu'on trouve toute ça platte, si on l'fait pareil...»

À la mesure de notre société endormie dans son «confort et son indifférence», je vous invite à :

Signer les deux pétitions suivantes...

Bonne année 2010 !
Le voisin.

1 commentaire:

  1. Puisque je suis incapable d'écrire un commentaire sur ton blogue, je passe par ton e-mail. Je sais pas si t'as vu l'entre-filet dans La Presse sur la pétition en faveur de l'enquête publique sur l'industrie de la construction? On y apprend qu'elle n'a recueillie que 25 601 signatures. C'est quand même pas si pire que ça, me diras-tu, mais le hic c'est qu'elle arrive au 29ème rang des pétitions ayant récolté le plus de signatures depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux en 2003. Double hic, celle qui réclamait, 2006, la sauvegarde du zoo de Québec avait été signée par 200 470 personnes! Découragé, dis-tu? Ciboire, c'est notre argent qui s'en va directement dans les poches des entrepreneurs véreux aux bedons proéminents! Je te dis que quand je vois ça, je me dis qu'y va falloir ramer en tabarnak si on veut l'avoir, notre pays!

    À plus,
    Jean B.

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