vendredi 7 mai 2010

L'Europe dans le vortex grec.

La crise grecque occasionnée par une lourde dette publique, elle-même engendrée par des déficits budgétaires incontrôlés, le tout caché par des produits financiers complexes et obscurs, débouche depuis peu sur une crise sociale et politique qui a déjà causé beaucoup de tapage (et au moins trois morts...).

Maintenant, les firmes de cotation de crédit s'attaquent à l'Espagne, au Portugal et à l'Italie, menaçant ces pays d'une décote s'ils ne présentent pas des politiques d'austérité budgétaire crédibles aux yeux des marchés...

Il y a quelque chose de malsain dans ce «ballet des spéculateurs» qui frappent d'abord sur les maillons faibles de l'Europe alors que ces mêmes firmes, banques, investisseurs, qui attaquent aujourd'hui la zone Euro, sont ceux qui ont travaillé à faire éclater notre économie ces derniers mois et qui ont bénéficié de l'aide des États à la première occasion... L'Union européenne cherche des pistes d'action pour sécuriser sa monnaie et redonner confiance aux investisseurs et créanciers internationaux, pour ne pas faire augmenter indument le loyer de l'argent (les taux d'intérêts des pays emprunteurs) ou trop dévaloriser l'Euro...

Mais encore une fois, c'est vers une politique de «rigueur budgétaire» que les pays tendront, ce qui implique des coupures dans les programmes sociaux et rarement de nouvelles taxes dirigées vers «ces Corporate welfare bums» qui ont généré la crise, se sont faits sauvés par l'État, et exigent ensuite des coupures pour remédier aux déficits budgétaires !

4 commentaires:

  1. 1 .que penses-tu des gens qui prévoient une crise identique au Québec pcq "nous vivons au-dessus de nos moyens"?
    2. que penses-tu de Maxime , Le Précurseur- qui se prépare à vendre les valeurs conservatrices à travers La Belle Province?..
    3. je disais à un ami que nous sommes tous pour la Vertu.
    Quand le message vient de mère Térésa, je plie l'échine.
    Quand il vient du cardinal Marc Ouellet, j'ai la nausée...
    yg

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  2. Les marchés soi-disant neutres répondent aussi à des intérêts privés, ceux d'une élite de moins en moins nombreuse et de plus en plus puissante.

    Pourquoi ces marchés n'attaquent-ils pas la Grande-Bretagne, qui a un taux d'endettement plus élevé actuellement que celui de la Grèce ?
    Le Québec n'a pas le soutien d'une élite assez puissante : Desmarais est contre nous !

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  3. Je pense qu'ils ont trouvé le moyen de faire sauter nos acquis sociaux et ça marche car la peur reste la mère de toutes les réformes(réforme c'est le vocabulaire choisi pour "suppression des acquis sociaux nés après la seconde guerre mondiale")
    Pascal

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  4. Reste que la Grèce, avec son taux d'endettement catastrophique se dirigeait directement dans le mur...je ne sais pas ce qui se passait dans la tête des gouvernements là-bas depuis une dizaine d'années pour négliger à ce point le poids de la dette, d'autant plus qu'ils avaient des politiques sociales très lourdes et une économie qui battait de l'aile...

    La Grèce est une leçon...il nous faut aussi faire des efforts et regarder de près l'ampleur de notre dette, qui, rappelons-le, est contractée en grande partie à l'étranger (pour celle du Québec), et donc, n'est pas adossé à des actifs situés en sol canadien.

    Olivier

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