Je vous parlais précédemment du chef conservateur britannique David Cameron qui opérait une rupture tranquille avec le Thatchérisme au profit d'une philosophie puisant dans le conservatisme de Burke. C'est une bonne nouvelle ! Cette forme de conservatisme - Edmund Burke est mort peu après les Révolutions américaine et française - est moins hostile à la société en général (le Thatchérisme semblait dire que la société n'existe pas !) puisqu'il a émergé en critiquant l'individualisme strict de la pensée libérale de l'époque. Selon Burke, le libéralisme et le rationalisme purs conduisent à la perte de la société, c'est pourquoi il entend favoriser ces «associations naturelles» que sont les familles, les communautés, la religion...
Le philosophe politique Edmund Burke (1729-1797)
Il y a dans ce conservatisme une volonté de préserver ce qui peut contribuer à fournir des cadres de références aux individus de façon à ce qu'ils puissent se développer. Dans cette perspective, l'individu ne peut se développer seul, il a besoin de normes et d'«options dotées de sens» qui lui sont fournies par ces corps intermédiaires entre l'État et l'individu...
Si cette tendance idéologique prend réellement forme, le discours de Cameron sera semble-t-il axé contre l'interventionnisme étatique des travaillistes de Gordon Brown et pour que les différentes associations puissent gagner en autonomie dans la société. Cameron serait donc favorable à une véritable décentralisation des pouvoirs de Londres vers les régions ? Si c'est le cas, les Parlements régionaux créés sous Tony Blair (Irlande du Nord, Écosse, Pays de Galles) pourraient bénéficier de ce virage.
Et pendant que le Royaume-Uni se fédéralise en reconnaissant ses différentes composantes nationales, le Canada de son côté se déconstruit de l'intérieur (regardez le pays se constituer en blocs régionaux), tout en centralisant ses pouvoirs et en marginalisant la différence québécoise (notre proportion de sièges à Ottawa s'en va en déclinant !).
Petite rectification mon cher voisin!!! C'est pas George W. Bush et Vladimir Poutine qui ont convenu de réduire en 2004 le nombre de têtes nucléaires. De plus, je n'approuve pas ce que fait Obama. Il risque gros surtout avec les pseudos amis pakistanais. Toujours, un plaisir de vous battre sur tous les points de vus.
RépondreSupprimerW. Bush et Poutine s'étaient en effet engagés à poursuivre START, mais l'accord sera signé prochainement entre Obama et Medvedev. Et Bush projetait d'utiliser des armes nucléaires «petits formats» (dites tactiques) lorsque nécessaire. Obama vient de circonscrire le champ d'utilisation de ces armes de destruction massive !
RépondreSupprimerOups!!! Pardon, mauvaise chronique
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