photo : Ronald Reagan, a true national hero
Les deux rubriques précédentes discutaient de cette poussée conservatrice qui se manifeste bruyamment aux USA depuis l'élection de Barack Obama. Celle-ci a pris plusieurs tournures, quelquefois raciste (les birthers qui contestent la citoyenneté états-unienne d'Obama alimentent un sentiment raciste qui n'a pas digéré la réelle victoire de ce candidat hors-norme...), quelquefois simplement réactionnaire face à certains projets de l'administration Obama (la réforme de la santé au 1er chef).
Reste que ce mouvement a le don de se présenter comme le réel défenseur de l'âme de l'Amérique, seuls héritiers légitimes des Founding Fathers de la révolution de 1776 ! Leur méfiance envers l'État, leur glorification de la liberté individuelle et leur hostilité populiste envers Washington frappe les consciences de l'Amérique profonde, surtout l'Amérique blanche et rurale serais-je tenté de croire...
Seule la figure de Ronald Reagan trouve grâce aux yeux de ces idéologues qui disent défendre le peuple et ses libertés. Mais où est le Ronald Reagan d'aujourd'hui ? Où est ce phénomène qui pourrait récupérer ce courant réactionnaire, hostile à toute réforme de la santé ainsi qu'à toute intervention étatique visant à corriger les iniquités ou débordements générés par le marché ?
Si vous avez une piste de réponse, faites-le moi savoir ! Car (il me semble que) seul un personnage comme Reagan pourrait renverser la dynamique politique actuelle qui fait qu'objectivement, la majorité des Américains devrait être en accord avec le Président Obama sur la réforme de la santé comme sur la nécessité de discipliner Wall Street ou encore d'imposer des limites au financement des campagnes électorales...
À défaut de voir émerger ce Reagan contemporain - ce simple guy capable de convaincre les classes laborieuses et populaires de voter contre leurs propres intérêts - j'ai bon espoir qu'Obama puisse faire un autre mandat !
Les prochains mois seront critiques pour Obama. Il faudra aussi voir quels choix il fera lorsque le rapport sur les finances publiques qu'il a commandé la semaine dernière sera déposé (un peu après les élections au Congrès l'an prochain). Il aura devant lui des choix déchirants...
RépondreSupprimerJe ne crierais pas victoire tout de suite, mais disons qu'un leader charismatique républicain (un ¨Reagan¨comme vous dites) n'est pas en vue. Néanmoins, Obama n'était pas le favori au départ des primaires, malgré son grand discours à la Convention de 2004. Il est en quelque sorte arrivé subitement, un peu de nulle part alors que tout le monde voyait Hillary...à voir!
De la façcon dont Obama est parti, il ne sera pas réélu. Les Républicains se feront élire en Novembre 2012. L'élection de mi-mandat de 2010 sera un massacre pro-républicain. Comment pouvez-vous dire qu'Obama se fera réélire lorsque le parti démocrate vient de perdre un siège de sénateur au Massachussets qu'Obama avait gagné avec près de 61,8. Vous allez me dire que les gens votent pour le charisme et une représentation plus pôpulaire lors des élections de représentants, peut-être...mais ce siège était celui de Ted Kennedy!!! Que dire des élections pour élire les gouveneurs de Virginie et du New Jersey. Le New Jersey est un état super progressif et la Virginie est rendue une banlieue de Washington D.C. La Virginie n'est plus ce qu'elle était. Ce n'est plus l'état de Robert E. Lee, c'est un leans democrat depuis plusieurs années. On rira bien quand le gouverneur Patterson (New York), le gouverneur Richardson (New Mexico),le très cher sénateur Harry Reid (Nebraska),etc... seront remplacés par des rouges.
RépondreSupprimerDe plus, dans vos précédents articles vous critiquez les idées dites conservatrices. Les idées ne sont pas mauvaises. Un plus petit gouvernement, moins de taxes, plus de pouvoirs aux chambres législatives des états qui eux ont plus de chances de mieux distribués les services, une moins grande participation de l'état fédéral(sans toutefois éliminer l'état fédéral et ses services),etc. Or, vous critiquez des chefs d'état qui n'ont pas été fidèles à leurs idéaux. Reagan, les deux Bush, Harper et Thatcher ont dépensé comme des obèses. Nixon et Einsenhower étaient plus réservés sur les dépenses. Bref, si le conservatisme était vraiment mis en place comme il le faut, ce système serait fonctionnel et serait progressiste pour le reste de la planète. P.S La gauche s'est appropriée ce terme, ce n'est ni juste et correcte. Si la droite réussit qq chose pour le mieux, on devrait traiter cela comme du progrès, non!!! Vous prenez en exemple des démagogues extrémistes comme Glen(l'anarchiste) Beck et le bon vieux (ain't raciste) Rush pour nous dire que c'est cela du conservatisme. C'est bien trop facile.
Bref, vous faites des prédictions beaucoup trop aléatoires et très subjectivea. J'écrirai finalement que le prochain Reagan s'en vient et il sera de droite. Reagan ne serait jamais devenu Ronald sans le gouffre que Carter a construit. Crise économique, identitaire et international (URSS et surtout la prise des otages américains en Iran, cela avait complètement apeuré les Américains.
Je ne faisais que présenter le courant le plus bruyant du conservatisme actuel (avec Beck et Limbaugh comme têtes de proue). Où sont les conservateurs sensés et modérés actuellement ? Je ne tenais pas à dénigrer le conservatisme en soi. D'ailleurs, une des figures les plus remarquables du conservatisme s'appelle Barry Goldwater : candidat défait du Parti républicain en 1964. Goldwater était un vrai conservateur sans le moralisme imprégné de religiosité de ses successeurs...
RépondreSupprimerBonsoirs messieurs,
RépondreSupprimerLa clé n'est pas le pragmatisme? Un conservateur à la Limbaugh ne ferait pas long feu, tout comme le ferait un démocrate d'extrême gauche. Obama s'est présenté comme un bipartisan, un pragmatique. Un leader républicain pourrait peut-être venir jouer le même tour qu'Obama...Rappelons néanmoins qu'Obama avait pu compter sur un large mouvement étudiant (une force à ne pas sous-estimer quand ils s'y mettent). Si un autre Obama se manifeste, il peut arriver de nulle part!
La politique américaine est pleine de rebondissements (Obama au lieu d'Hillary, Palin à la vice-présidence, et le siège de Kennedy aux Républicains)
Olivier