vendredi 5 février 2010

Une constitution pour le Québec (2)

L'adoption d'une constitution pour le Québec soulève les questions suivantes :
  • Sur quel socle de valeurs voulons-nous faire reposer notre démocratie ? Ex: Voulons-nous un espace public laïc ou une «laïcité ouverte» comme on semble le proclamer aujourd'hui tout en ayant de la difficulté à baliser et définir ce que tout ça implique concrètement... ? Quelles sont les valeurs fondamentales de notre nation et comment voulons-nous que celles-ci se transposent dans la vie collective ? 
La plupart des nations modernes contemporaines sentent le besoin de confirmer ou de réévaluer leurs projets nationaux face à la diversité croissante de nos sociétés et au renouvellement de celles-ci par l'immigration. Le Québec doit relancer ce questionnement parce que notre double-échec politique : ni souveraineté, ni fédéralisme renouvelé, risque de déboucher sur une société marginalisée et affaiblie, folklorisée par un multiculturalisme niveleur et relativiste.

P.S. Avec Bouchard-Taylor, ce débat a commencé d'ailleurs, et on peut en tirer un bilan positif : plus pour les consultations en soit que pour le rapport selon moi, puisque ce dernier n'insiste pas assez sur le fait que le Québec veut se constituer en société d'accueil distincte du Canada et qu'il a besoin pour ce faire, soit de contrôler son propre système judiciaire avec des juges nommés par Québec qui interprètent une Charte québécoise, soit une modification constitutionnelle forçant les juges canadiens à tenir compte de la fragilité du français comme langue publique commune en Amérique. 
    • Une constitution détermine les règles de fonctionnement de notre société, tant en ce qui concerne l'interprétation des lois que la sélection de nos dirigeants, la fréquence des élections, etc.
    Ex: Voulons-nous élire notre 1er ministre au suffrage universel comme le font les Français avec leur Président ou comme on le fait tous lorsqu'on choisit le Maire de notre ville plutôt que faire comme actuellement où notre 1er ministre se fait élire comme simple député et est ensuite nommé 1er ministre parce qu'il est le chef du parti recueillant le plus de circonscriptions aux élections ?

    P.S. Imaginez si le 1er ministre du Québec était élu au suffrage universel... Disons que notre choix serait plus riche... Yvon Deschamps comme PM ? Personnellement, je voterais pour ! L'intelligence, la sensibilité et la nuance (celle de l'homme, pas celle du «personnage») au pouvoir.  

    Soulever la question de la constitution pour le Québec, c'est poser ces questions et une multitude d'autres, questions trop longtemps éludées (ou utilisées de façon partisane) par les acteurs du Grand Débat sur la question nationale...
     Claude Béland. Source : www.fcfq.qc.ca/revueprofil/21_2_1.htm
    Peut-être est-il temps de nous tourner vers le peuple, avec tous nos intellectuels de tous les courants, pour relancer notre Grand Chantier des réformes démocratiques.
    Suggestion de départ : devenir membre du Mouvement démocratie et citoyenneté du Québec (MDCQ), dirigé par Claude Béland. M. Béland est la personnalité toute désignée, puisqu'il présidait en 2002-2003 les États généraux sur la réforme des institutions démocratiques.

    1 commentaire:

    1. J'ai l'air d'un name dropper mais voilà:
      ai connu Claude Béland à l'époque du collège (moi à Ste-Marie et lui à Brebeuf) et avons joué au hockey de garage ensemble.
      Dans sa promotion, il avait comme confrères Robert Bourassa, Richard Drouin ( ex. chairman de l'Hydro,) Guy St-Germain ( ex PDG,groupe Commerce) et - déjà- il était le leader de sa classe et du collège.
      Claude avait tout pour devenir PM du Québec.
      Comme disait mon défunt père:
      une tête bien faite.
      pepedamour

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