Je prends une pause du web pour un p’tit bout, histoire de m’extirper du bruit ambiant. Je persisterai à chroniquer plus régulièrement dès l’automne.
D’ici là, voici un best of regroupé selon les thèmes suivants. Pour les habitués, il y a aussi les catégories figurant à la droite de l’écran.
Sur les Relations internationales actuelles :
1- Obama, la guerre et la paix.
2- Kadhafi et le Droit international...
3- Le Gaullisme en péril...
4- La Chine peut-elle déteindre sur nous ?
Sur les conflits au Proche-Orient :
1- La guerre des pierres, la meilleure arme pour affronter l'intransigeance israélienne.
2- La société civile pour la paix.
3- L'Irak est libre !
4- Israël-Palestine : le point de bascule.
Sur le Maroc :
1- La notion du temps au Maroc (la voisine)
2- La vie spirituelle au quotidien.
3- Le Roi et les révoltes arabes.
4- L'islamisme au Maroc ?
5- L'orientalisme et le mystère des femmes musulmanes.
Sur l’histoire des idées :
1- David Cameron et le conservatisme.
2- À propos du conservatisme de Burke.
3- USA : le port d'arme est un droit infrangible !
4- Maxime Bernier, Lord Durham et le français.
5- Ayn Rand et la nouvelle droite.
6- Le trudeauisme en péril.
7- Post mortem électoral (post-partum du 2 mai ?)
8- Remembering Tommy Douglas.
9- Pour qui George Grant aurait-il voté ?
Sur nos débats culturels et politiques de toutes sortes :
1- Meech, 20 ans plus tard... ET en complément le papier de Akos Verboczy ICI.
2- Le Canada a-t-il du respect pour sa culture ?
3- Le déclin du Québec au sein du Canada.
4- S'inscrire dans la durée.
5- Une pensée du quotidien ?
6- La démocratie Facebook ?
7- Démocratie Facebook ? Des espoirs possibles
8- Arcade Fire et l'étalement urbain.
9- Dans l'atelier avec l'artiste.
10- Enfin, après avoir vu Elephant de Gus Van Sant (fiction portant sur la tragédie de Columbine), je me suis rappelé ce papier sur le tueur de Poly...
Le film de Van Sant est bon, mais il s'en dégage un questionnement sur le danger glissant de valoriser de tels gestes en les magnifiant par le cinéma. Comme si un dérangé léger pouvait inscrire son geste avec légitimité et «beauté»... Il y a comme un dédouanement de l'horreur commise par ces jeunes dans le film... (J'en dis pas plus.)
Pour cela, j'ai préféré Polytechnique, de Denis Villeneuve (je suis aussi plus émotionnellement impliqué par le sujet, mais cela aurait pu couler le film...) : le choix du noir et blanc, l'attachement que l'on développe envers les victimes du tueur...
Bon été !
mardi 14 juin 2011
lundi 13 juin 2011
Ce samedi dans Le Devoir.
À lire ce samedi dans Le Devoir :
1- Peut-on faire de la politique autrement ?
2- La vague orange expliquée par Tocqueville.
3- D'où vient notre désaffection à l'égard de la politique ?
Après avoir lu ça, je me suis dit que sans Le Devoir (et sans les contributions fort appréciées d'Antoine Robitaille), nos débats manqueraient de hauteur et de perspective...
1- Peut-on faire de la politique autrement ?
2- La vague orange expliquée par Tocqueville.
3- D'où vient notre désaffection à l'égard de la politique ?
Après avoir lu ça, je me suis dit que sans Le Devoir (et sans les contributions fort appréciées d'Antoine Robitaille), nos débats manqueraient de hauteur et de perspective...
jeudi 9 juin 2011
Génération d'idées.
Paul St-Pierre Plamondon, le porte-parole de Génération d'idées est l'une de ces (rares) figures inspirantes en pleine ascension dans notre Québec déprimé et déprimant politiquement.
Son groupe de réflexion vient de rendre public un mémoire issu d'un sommet tenu à l'automne dernier. Les propositions et solutions envisagées pour nous sortir de notre torpeur sont concrètes et nécessaires. Plusieurs d'entre elles ont été discutées dans ce blogue : Réformer notre mode de scrutin; élire le 1er ministre du Québec au suffrage universel; adopter une constitution du Québec; limiter l'étalement urbain; établir une éco-fiscalité; implanter les principes du développement durable dans toutes les sphères décisionnelles, etc.
Il y a aussi plusieurs initiatives originales et précises comme imposer des assemblées de circonscriptions régulières pour que les députés répondent aux doléances de leurs électeurs; implanter un système bonus-malus pour orienter la consommation (ceci implique de taxer le sur-emballage et les voitures énergivores par exemple, et d'offrir des réductions aux produits qui se conforment à une nouvelle norme ISO environnementale), etc.
Consultez les articles publiés par Le Devoir ICI et ICI.
Joignez Génération d'idées, ils sont les porteurs d'un renouveau politique fort prometteur. Tout n'est pas si sombre au pays du Québec !
mercredi 8 juin 2011
La business des impôts.
Face au dirigeant de l'OCDE qui, à la conférence de Montréal, parlait de la nécessité d'opérer un virage plus écologique pour le capitalisme en introduisant des taxes vertes, notre Ministre des finances du Canada, Jim Flaherty, répond : «Nous ne sommes pas dans la business d'augmenter les impôts, nous sommes dans la business de baisser les impôts» ! Est-ce assez clair ?
Pour lui, baisser les impôts est effectivement payant ! Les compagnies minières et pétrolières, les firmes de la haute finance, les grandes corporations et les fortunes privées s'en réjouissent ! Tout comme les Ontariens de la couronne torontoise...
Pour lui, baisser les impôts est effectivement payant ! Les compagnies minières et pétrolières, les firmes de la haute finance, les grandes corporations et les fortunes privées s'en réjouissent ! Tout comme les Ontariens de la couronne torontoise...
Comptabiliser le vote blanc.
Devant la crise qui secoue nos institutions de toutes parts :
- Déclin de la participation politique;
- Chute du membership et du financement populaire des partis politiques;
- Mépris et désintérêt envers la classe politique;
- Éclatement du paysage politique et reconfigurations «intempestives» de celui-ci par un électorat volatile et exaspéré...
Et devant des politiciens - Charest, Harper, Tremblay, etc. - qui profitent de notre apathie et de la faiblesse de nos institutions pour se maintenir au pouvoir (ex: Harper vient pour la 1ère fois dans l'histoire du pays d'annuler le débat et le vote sur le Discours du Trône... une autre infraction au principe du gouvernement responsable pourtant au cœur du système parlementaire qui est le nôtre !);
Devant cet état de fait pour le moins déprimant, il nous faut réformer nos institutions. Mais il nous faut plus. Un sens de la responsabilité citoyenne doit émerger chez chacun de nous. Cela va de la propreté de notre devant de maison jusqu'à l'exercice du droit de vote.
Mais pour ce faire, il faut éclaircir l'espace pour le citoyen. Si la ville (parcs, rues, espaces publics) était bien entretenue, il serait possible d'exiger plus du citoyen en matière de propreté...
Même chose pour l'exercice du droit de vote. Si on veut hausser le taux de participation aux élections (il est en chute libre depuis 15 ans, particulièrement chez les jeunes), il faut envisager réformer le système électoral mais AUSSI comptabiliser les votes blancs !
En ce moment, ce qu'on appelle les «votes blancs», c-à-d les bulletins sur lesquels aucune préférence n'est manifestée, ne sont pas comptabilisés dans les résultats électoraux. On ne mentionne que les bulletins rejetés et le taux de participation... On interprète alors la signification de ces deux statistiques de différentes façons.
En comptabilisant les votes blancs, on officialise une option qui détient sans doute actuellement, d'élection en élection, une majorité relative de votes ! En effet, nos taux de participation aux élections se situent d'un palier décisionnel à l'autre à environ 60%; c'est donc que 40% se sont abstenus de voter !
Aucun parti ne récolte autant d'appuis. Le 2 mai 2011, les conservateurs de Harper ont obtenu une majorité de sièges à la Chambre des communes avec 39.65% des votes exprimés ! Et ce score ne tient pas compte des abstentionnistes. En comptabilisant les «votes blancs», on remarquerait la faiblesse du mandat de nos politiciens et on comprendrait plus clairement le message que l'électorat envoie.
On peut même penser que de permettre le vote blanc réduirait l'ampleur des «coups de balais» électoraux qui ont eu lieu entre autres au Québec en 2007 avec l'ADQ, en 2011 avec le NPD sur la scène fédérale et en France en 2002 avec le Front national... Car ici comme ailleurs, le vote blanc n'est pas pris en compte et on peut penser qu'il favorise occasionnellement des votes de protestations inconséquents ou dangereux...
On le voit, il y a plusieurs problèmes à prendre en compte. Il faudrait par exemple préciser ce qu'est un vote blanc. Je suggère que ce soit un bulletin sur lequel un grand X traverse toutes les candidatures, car un véritable «vote blanc» - sur lequel rien n'est inscrit - peut plus facilement être trafiqué par des travailleurs d'élection mal intentionnés).
Il faut aussi prévoir l'éventualité où le «vote blanc» recueille la majorité des suffrages exprimés. Que faire alors ? Certains suggèrent que l'élection soit reprise dès que ce seuil atteint 30% ou encore la majorité. Imaginez alors que le processus démocratique puisse être kidnappé par le vote blanc ! Un gouvernement non-élu ou en crise de légitimité serait alors appelé à gouverner ou à se maintenir au pouvoir ?! Nous n'y gagnerions rien sinon que davantage de cynisme...
Mais revenons au principe de la reconnaissance du vote blanc. Celui-ci est porteur. Si on permet le vote blanc (on pourrait aussi dire le droit d'«annuler son vote») on permet à tous ceux qui se sentent mal représentés d'affirmer leur point de vue plutôt que de rester passivement chez eux. Le vote annulé ou blanc envoie un message plus clair que le simple abstentionnisme !
Dans la même foulée, si on comptabilise ce type de vote, il devient légitime de mettre en place une loi sur le vote obligatoire, sous peine de pénalité financière ou de service citoyen. En effet, ceux qui disent: «tous pourris !» pourront dorénavant l'exprimer et leur option aura un impact sur le système... Ils n'auront plus d'excuses pour ne pas prendre part au jeu démocratique.
Voilà une autre mesure à sérieusement envisager pour moderniser nos institutions vétustes et discréditées.
- Déclin de la participation politique;
- Chute du membership et du financement populaire des partis politiques;
- Mépris et désintérêt envers la classe politique;
- Éclatement du paysage politique et reconfigurations «intempestives» de celui-ci par un électorat volatile et exaspéré...
Et devant des politiciens - Charest, Harper, Tremblay, etc. - qui profitent de notre apathie et de la faiblesse de nos institutions pour se maintenir au pouvoir (ex: Harper vient pour la 1ère fois dans l'histoire du pays d'annuler le débat et le vote sur le Discours du Trône... une autre infraction au principe du gouvernement responsable pourtant au cœur du système parlementaire qui est le nôtre !);
Devant cet état de fait pour le moins déprimant, il nous faut réformer nos institutions. Mais il nous faut plus. Un sens de la responsabilité citoyenne doit émerger chez chacun de nous. Cela va de la propreté de notre devant de maison jusqu'à l'exercice du droit de vote.
Mais pour ce faire, il faut éclaircir l'espace pour le citoyen. Si la ville (parcs, rues, espaces publics) était bien entretenue, il serait possible d'exiger plus du citoyen en matière de propreté...
Même chose pour l'exercice du droit de vote. Si on veut hausser le taux de participation aux élections (il est en chute libre depuis 15 ans, particulièrement chez les jeunes), il faut envisager réformer le système électoral mais AUSSI comptabiliser les votes blancs !
En ce moment, ce qu'on appelle les «votes blancs», c-à-d les bulletins sur lesquels aucune préférence n'est manifestée, ne sont pas comptabilisés dans les résultats électoraux. On ne mentionne que les bulletins rejetés et le taux de participation... On interprète alors la signification de ces deux statistiques de différentes façons.
En comptabilisant les votes blancs, on officialise une option qui détient sans doute actuellement, d'élection en élection, une majorité relative de votes ! En effet, nos taux de participation aux élections se situent d'un palier décisionnel à l'autre à environ 60%; c'est donc que 40% se sont abstenus de voter !
Aucun parti ne récolte autant d'appuis. Le 2 mai 2011, les conservateurs de Harper ont obtenu une majorité de sièges à la Chambre des communes avec 39.65% des votes exprimés ! Et ce score ne tient pas compte des abstentionnistes. En comptabilisant les «votes blancs», on remarquerait la faiblesse du mandat de nos politiciens et on comprendrait plus clairement le message que l'électorat envoie.
On peut même penser que de permettre le vote blanc réduirait l'ampleur des «coups de balais» électoraux qui ont eu lieu entre autres au Québec en 2007 avec l'ADQ, en 2011 avec le NPD sur la scène fédérale et en France en 2002 avec le Front national... Car ici comme ailleurs, le vote blanc n'est pas pris en compte et on peut penser qu'il favorise occasionnellement des votes de protestations inconséquents ou dangereux...
On le voit, il y a plusieurs problèmes à prendre en compte. Il faudrait par exemple préciser ce qu'est un vote blanc. Je suggère que ce soit un bulletin sur lequel un grand X traverse toutes les candidatures, car un véritable «vote blanc» - sur lequel rien n'est inscrit - peut plus facilement être trafiqué par des travailleurs d'élection mal intentionnés).
Il faut aussi prévoir l'éventualité où le «vote blanc» recueille la majorité des suffrages exprimés. Que faire alors ? Certains suggèrent que l'élection soit reprise dès que ce seuil atteint 30% ou encore la majorité. Imaginez alors que le processus démocratique puisse être kidnappé par le vote blanc ! Un gouvernement non-élu ou en crise de légitimité serait alors appelé à gouverner ou à se maintenir au pouvoir ?! Nous n'y gagnerions rien sinon que davantage de cynisme...
Mais revenons au principe de la reconnaissance du vote blanc. Celui-ci est porteur. Si on permet le vote blanc (on pourrait aussi dire le droit d'«annuler son vote») on permet à tous ceux qui se sentent mal représentés d'affirmer leur point de vue plutôt que de rester passivement chez eux. Le vote annulé ou blanc envoie un message plus clair que le simple abstentionnisme !
Dans la même foulée, si on comptabilise ce type de vote, il devient légitime de mettre en place une loi sur le vote obligatoire, sous peine de pénalité financière ou de service citoyen. En effet, ceux qui disent: «tous pourris !» pourront dorénavant l'exprimer et leur option aura un impact sur le système... Ils n'auront plus d'excuses pour ne pas prendre part au jeu démocratique.
Voilà une autre mesure à sérieusement envisager pour moderniser nos institutions vétustes et discréditées.
Réformer nos institutions.
La députée démissionnaire de Rosemont Louise Beaudoin, puis d'autres députés critiquant la dérive actuelle au sein du PQ, discutent amplement de la crise de confiance qui sévit à l'égard de la politique et du fossé qui sépare le citoyen des élus...
Mais jusqu'ici, aucun ne semble proposer de mesures concrètes à mettre en place pour commencer à combler ou corriger cette fracture si inquiétante pour le futur de notre démocratie. Louise Beaudoin n'a jusqu'ici que proposé des changements d'attitudes (ne plus voir ses adversaires comme des ennemis, mettre fin à la langue de bois) et demandé plus de latitude pour les députés (plus de votes libres, donc une discipline de parti moins systématique et moins serrée).
Ces changements cosmétiques ne résoudront rien ! Il faut avoir le courage de proposer des changements institutionnels qui modifieront la dynamique même du jeu parlementaire.
Voici quelques pistes :
1- Réformer le mode de scrutin. Un modèle précis semble émerger et les travaux sur ce sujet sont très avancés puisque les partis politiques, la Direction générale des élections et les mouvements sociaux ont participé à de nombreuses consultations sur le sujet depuis 1998. Pour en savoir plus sur le sujet, visitez le site du Mouvement pour une démocratie nouvelle (MDN);
2- Proposer l'élection du 1er ministre au suffrage universel par un scrutin majoritaire à deux tours;
3- Mettre l'accent sur la diffusion des travaux en Commissions parlementaires (là où les projets de loi sont débattus articles par articles et où on voit le véritable travail de législateur des députés) plutôt que d'étaler à la vue de tous ce mauvais spectacle que constitue la période de question.
Ces trois changements contribueraient naturellement à changer le ton et la nature des débats. Un mode de scrutin plus proportionnel ferait émerger un plus grand nombre de partis politiques à l'Assemblée, donc favoriserait la collaboration et la formation de coalitions entre les partis, en plus d'augmenter l'utilité du vote... L'élection du 1er ministre par tous les électeurs renforcerait la légitimité du 1er ministre ET du député puisque l'électeur pourrait ventiler son vote de façon à choisir son député (pouvoir législatif) ET son chef de gouvernement (pouvoir exécutif). Rappelons que cette situation existe déjà au niveau municipal. Mettre l'accent sur les travaux en Commissions plutôt que sur la période de question forcerait les députés à proposer des solutions plutôt qu'à simplement critiquer ou «marquer des points» face à l'adversaire...
Souhaitons vivement que les députés démissionnaires s'approprient ces revendications pour que leur départ ne soit pas un vain coup d'épée dans l'eau qui ne fait que confirmer que l'impasse et le vide politique sont insurmontables !
Écrivez-leur :
- Louise Beaudoin : lbeaudoin@assnat.qc.ca
- Pierre Curzi : pcurzi@assnat.qc.ca
- etc.
Mais jusqu'ici, aucun ne semble proposer de mesures concrètes à mettre en place pour commencer à combler ou corriger cette fracture si inquiétante pour le futur de notre démocratie. Louise Beaudoin n'a jusqu'ici que proposé des changements d'attitudes (ne plus voir ses adversaires comme des ennemis, mettre fin à la langue de bois) et demandé plus de latitude pour les députés (plus de votes libres, donc une discipline de parti moins systématique et moins serrée).
Ces changements cosmétiques ne résoudront rien ! Il faut avoir le courage de proposer des changements institutionnels qui modifieront la dynamique même du jeu parlementaire.
Voici quelques pistes :
1- Réformer le mode de scrutin. Un modèle précis semble émerger et les travaux sur ce sujet sont très avancés puisque les partis politiques, la Direction générale des élections et les mouvements sociaux ont participé à de nombreuses consultations sur le sujet depuis 1998. Pour en savoir plus sur le sujet, visitez le site du Mouvement pour une démocratie nouvelle (MDN);
2- Proposer l'élection du 1er ministre au suffrage universel par un scrutin majoritaire à deux tours;
3- Mettre l'accent sur la diffusion des travaux en Commissions parlementaires (là où les projets de loi sont débattus articles par articles et où on voit le véritable travail de législateur des députés) plutôt que d'étaler à la vue de tous ce mauvais spectacle que constitue la période de question.
Ces trois changements contribueraient naturellement à changer le ton et la nature des débats. Un mode de scrutin plus proportionnel ferait émerger un plus grand nombre de partis politiques à l'Assemblée, donc favoriserait la collaboration et la formation de coalitions entre les partis, en plus d'augmenter l'utilité du vote... L'élection du 1er ministre par tous les électeurs renforcerait la légitimité du 1er ministre ET du député puisque l'électeur pourrait ventiler son vote de façon à choisir son député (pouvoir législatif) ET son chef de gouvernement (pouvoir exécutif). Rappelons que cette situation existe déjà au niveau municipal. Mettre l'accent sur les travaux en Commissions plutôt que sur la période de question forcerait les députés à proposer des solutions plutôt qu'à simplement critiquer ou «marquer des points» face à l'adversaire...
Souhaitons vivement que les députés démissionnaires s'approprient ces revendications pour que leur départ ne soit pas un vain coup d'épée dans l'eau qui ne fait que confirmer que l'impasse et le vide politique sont insurmontables !
Écrivez-leur :
- Louise Beaudoin : lbeaudoin@assnat.qc.ca
- Pierre Curzi : pcurzi@assnat.qc.ca
- etc.
mardi 7 juin 2011
Gerry.
Entendu à la radio Mario St-Amand jaser de Gerry, le film qui sort le 17 juin sur Gerry Boulet, notre John Fogerty national ! (Fogerty est le chanteur de CCR - par ailleurs présents cet été à Québec ! Des vieux rockers qui reploguent leurs guitares pis qui trouvent pus ça drôle ?)
Voici la bande-annonce du film (le jeune Gerry n'y est pas très naturel...):
J'avais adoré le film sur Dédé Fortin - Dédé à travers les brumes, la structure, les dessins animés intégrés au récit, l'incarnation quasi-parfaite de Sébastien Ricard...
Après avoir vu la bande-annonce, je peux dire que Mario St-Amand ressemble à Gerry ! Et il paraît qu'on a gardé les versions originales des chansons, ce qui est essentiel pour ramener Gerry à la mémoire.
Car Gerry Boulet fût sans doute la meilleure voix du Rock n' Roll en français de toute l'histoire !
Si c'était seulement pour ça, on pourrait dire à Gerry : mARcI !
Voici la bande-annonce du film (le jeune Gerry n'y est pas très naturel...):
J'avais adoré le film sur Dédé Fortin - Dédé à travers les brumes, la structure, les dessins animés intégrés au récit, l'incarnation quasi-parfaite de Sébastien Ricard...
Après avoir vu la bande-annonce, je peux dire que Mario St-Amand ressemble à Gerry ! Et il paraît qu'on a gardé les versions originales des chansons, ce qui est essentiel pour ramener Gerry à la mémoire.
Car Gerry Boulet fût sans doute la meilleure voix du Rock n' Roll en français de toute l'histoire !
Si c'était seulement pour ça, on pourrait dire à Gerry : mARcI !
L'implosion du PQ.
Coup de tonnerre hier : Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Lisette Lapointe démissionnent du caucus du PQ et deviennent indépendants pour protester contre la discipline obligée imposée par leur chef Pauline Marois dans le dossier de l'amphithéâtre de Québec (projet de loi 204).
D'autres députés songent également à claquer la porte et parmi ceux-ci, pas des nobodys, mais la crème de la relève : Véronique Hivon, Jean-Martin Aussant, Alexandre Cloutier... Déjà, on peut dire que le départ des trois premiers est ravageur : Curzi est la figure la plus populaire du parti; Beaudoin est la personnalité qui a le plus de connexions internationales (essentiel pour le mouvement souverainiste) et son expérience en faisait une incontournable d'un futur gouvernement Marois; Lisette Lapointe a moins d'envergure, mais son mari (Jacques Parizeau) incarne l'orthodoxie du mouvement, donc son départ est un véritable affront à la chef !
Cette crise envoie un message clair à la population : le PQ de Marois est incapable de retenir ses meilleurs éléments. Pour renouveler le jeu politique, il faut chercher ailleurs ! Mais où ?
Est-il trop tard pour Pauline Marois ? Peut-elle avouer ses erreurs : son électoralisme crasse dans le dossier de l'amphithéâtre est de mauvais goût et on s'aperçoit maintenant qu'il est loin d'être payant ! Peut-elle réussir à ramener les députés sortants dans son équipe pour ensuite élargir sa palette politique comme je le suggérais il y a quelques semaines ?
Chose certaine, Jean Charest entrevoit un espace politique qui lui permettra sans doute de se faufiler (encore !) au pouvoir... Il pourrait même être tenté de déclencher des élections cet automne pour prendre de vitesse le parti de François Legault...
Mais il devrait faire attention à l'humeur de l'électorat québécois : celui-ci est pour le moins volage ces temps-ci...
D'autres députés songent également à claquer la porte et parmi ceux-ci, pas des nobodys, mais la crème de la relève : Véronique Hivon, Jean-Martin Aussant, Alexandre Cloutier... Déjà, on peut dire que le départ des trois premiers est ravageur : Curzi est la figure la plus populaire du parti; Beaudoin est la personnalité qui a le plus de connexions internationales (essentiel pour le mouvement souverainiste) et son expérience en faisait une incontournable d'un futur gouvernement Marois; Lisette Lapointe a moins d'envergure, mais son mari (Jacques Parizeau) incarne l'orthodoxie du mouvement, donc son départ est un véritable affront à la chef !
Cette crise envoie un message clair à la population : le PQ de Marois est incapable de retenir ses meilleurs éléments. Pour renouveler le jeu politique, il faut chercher ailleurs ! Mais où ?
Est-il trop tard pour Pauline Marois ? Peut-elle avouer ses erreurs : son électoralisme crasse dans le dossier de l'amphithéâtre est de mauvais goût et on s'aperçoit maintenant qu'il est loin d'être payant ! Peut-elle réussir à ramener les députés sortants dans son équipe pour ensuite élargir sa palette politique comme je le suggérais il y a quelques semaines ?
Chose certaine, Jean Charest entrevoit un espace politique qui lui permettra sans doute de se faufiler (encore !) au pouvoir... Il pourrait même être tenté de déclencher des élections cet automne pour prendre de vitesse le parti de François Legault...
Mais il devrait faire attention à l'humeur de l'électorat québécois : celui-ci est pour le moins volage ces temps-ci...
vendredi 3 juin 2011
Manifeste pour un Québec éduqué.
Bravo aux initiateurs de ce Manifeste pour un Québec éduqué, qui dénoncent avec raison nos «pédagogistes» du Ministère de l'éducation et nos dirigeants d'établissement qui succombent au discours du non-effort et de la performance (n'est-ce pas contradictoire ?) en favorisant une diminution des exigences et une diplômation à rabais.
Pour lire et signer leur Manifeste : ICI.
Pour lire et signer leur Manifeste : ICI.
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